Pas un lac de signes, mais un torrent d'émotion
Darren Aronofsky reste pour moi l'un des meilleurs réalisateurs de notre époque. Chacun de ces films (The Fountian, The Wrestler) se dévoile en de multiples lectures, où les métaphores foisonnent. A chaque fois, il crée de l'art. Ceci fois-ci n'échappe pas à la règle.
Natalie Portman, pour moi, c'est Mathilda dans Léon, c'est V pour Vendetta, c'est Brothers, c'est une brillante actrice qui à la classe (et qui a joué dans Star Wars \o/). Mais ce film, c'est SON film. Elle le porte, elle le vit, elle le sue... L'oeuvre qu'il faudra retenir d'elle.
Black Swan est une sorte de retranscription du Lac des Cygnes de Tchaïkofsky, mais c'est aussi une critique acerbe du monde de la danse, tout comme une objection sur ces artistes qui cherche la perfection, mais également une réflexion sur l'art, qui n'est justement pas qu'une perfection... Le film lui même est une métamorphose, un ensemble d'émotions et d'histoires.
Aronovksy nous offre ici une très élégante mise en scène, une photographie qui rend grâce aux danseurs de ballets et une direction des acteurs superbes. Vincent Cassel et Mila Kunis ne sont pas en reste et proposent de belles performances.
Ce film enchante, envoûte, réjoui, sublime, perturbe... C'est un mélange émotionnel, une véritable montée en puissance pour s'ouvrir sur un final orgasmique.
Je pourrais continuer de vous convaincre d'aller voir ce film en évoquant l'érotisme suggéré et dévoilé, mais je n'en ferai rien, le film se suffit à lui même.
Je me permettrais juste de pousser une gueulante envers le marketing français (ou peut-être européen) qui nous livre une affiche sans saveur, jolie, mais pas aussi poignante que l'originale (affichée sur mon blog en lien avec ma critique).