Black Tea nous raconte l'histoire d'Aya, émigrée en Chine et qui travaille dans une boutique de thé. Une histoire d'amour avec son patron, Cai, qui débute autour du thé, va naître.
Voici la belle promesse du film. Et en a voir les photos, la comm' on se dit que le film va nous plonger au beau milieu du thé, ce n'est malheureusement pas tout à fait ça.
Le film débute sur un (trop) long prologue en Côte d'Ivoire, on se demande même où va aller le film, on arrive enfin, brusquement (la coupe est rapide, pas le temps de se mouiller la nuque !) , en Chine. La couleur est belle, une belle photo, l'histoire commence enfin, on est plongé dans cette boutique de thé. Et très vite on a envie d'en connaître plus sur le Thé, le film nous tease un peu sur les rituels, la dégustation, comment choisir sa théière ou bien verser le thé etc. On a envie de voir tout ce cérémonial. Hors Abderrahmane Sissako, passe rapidement sur ces scènes importantes, désirées et vendues comme ce qui fait le film, et qui en plus est le point de départ de l'histoire d'amour, pour vite partir sur le passé de Cai, ses relations, ses enfants...
Sissako fini par laisser de côté le thé alors que c'est ce qui faisait le charme du film, pour une histoire d'amour déjà vue, avec en prime, une fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe (ou la tasse de thé), qui nous fait dire "Quoi ? Tout ça pour ça ! C'est trop facile" Comme s'il n'avait pas su comment terminer correctement son film, et qui nous fait sortir de la salle avec une certaine amertume.