Pfiou, je suis sorti soufflé de cette séance... Le film, plus particulièrement sa fin (la dernière demi-heure) est aussi jouissive qu'éprouvante. Et le tout se clôt magistralement, sans une fausse note. Ça faisait longtemps que je n'étais pas sorti d'un cinéma chamboulé à ce point.
Tout marche dans ce film, tout marche foutrement bien.
La comédie quand elle est là ne manque pas de faire rire la salle aux éclats. Puis les rires francs laissent place aux grincements de dents de la satire. Puis la tension. Puis la contestation. Puis...
Tout je vous dis !
La complicité entre Adam Driver et John David Washington en est pour quelque chose, tout comme l'excellent choix de casting. Et le tout est porté par la musique, bien sûr : dirigée par Terence Blanchard (mmmh, pour un film sur le KKK, sérieux ?), elle mène le film du début à la fin. Puis bien sûr la patte de Spike Lee, qui en fait trop, toujours trop, et en l’occurrence pour le mieux, montrant avec BlacKkKlansman un gros doigt d'honneur à la politique de son pays.
Et vient le générique.
On reste collé au siège, un peu hagard.
L'électrochoc a fonctionné.
On se demande que faire.
On se prend à avoir peur. Du racisme. De la vague populiste. De l'extrême-droitisation de l'Europe.
On a peur, mais on tient bon, pas vrai ?