Un tel sujet dans les mains de Spike Lee, ouvertement militant black power et réalisateur de Malcolm X, aurait pu vite sombrer dans un pensum indigeste et militant.
Si Spike Lee profite de l'épilogue du film pour fustiger Trump et son slogan " Make america great again !", ce n'est pas ce qu'on retiendra de ce très bon film .
On retiendra surtout une histoire d’infiltration hallucinante, extrêmement bien mise en scène et interprétée .
Car clairement Spike Lee sait tenir une caméra et raconter une histoire et il s'agit là d'une très bonne histoire .
Sur un coup de tête , 2 flics un peu pied niquelés , infiltrent une cellules locales du Klux Klux Kan , alors qu'ils sont les pires candidats pour cette mission improvisée puisque l'un est noir, l'autre juif et qu'ils sont censés n’être qu'une seule et même personne.
Spike Lee fait même preuve d'ingénuité en montrant en parallèle l’évolution de la cellule du KKK et celle d'un groupe d'étudiants Black Power au millieu des années 70 et dresse le portrait d'un pays qui a toujours été fracturé par le racisme et son aspect communautaire et qui malheureusement le restera .