Alors qu’une vague d’assassinats de civils influents ou de personnalités politiques en vogue font rage à Washington D.C., Travis Block (Liam Neeson), un agent gouvernemental, est chargé de retrouver et d’aider les “infiltrés” du FBI dont les couvertures ont été exposées. Commençant sur les meilleurs auspices, par un prologue surfant sur la vague du cinéma parano des années soixante-dix, (à base de journalistes freelance et de lanceurs d’alerte), Mark Williams avait toutes les cartes en main pour que son film puisse se hisser sur le haut du panier des productions d’action bien formatées. Malheureusement, “Blacklight” ne sortira pas son épingle d’un jeu scénaristique actuel famélique et scolaire. Les producteurs pensant avoir à faire à des spectateurs débiles et impatients, ne laissent aucune latitude quant au suspense, qui est ici tué dans l'œuf dès la première demie-heure. Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre qui se cache derrière ce complot national. Reste que durant 1h40’, Liam Neeson qui fait peine à voir - abonné, il est vrai à ce genre de long-métrage - court (parfois), défouraille (souvent), s’énerve (de temps en temps), conduit dangereusement (tout le temps) et s’occupe de sa petite fille (dès qu’il peut), en bref, on se fait un peu ch… ! D’ailleurs pour palier à la routine visuelle qui s’installe, des images flashs épileptiques et des échos bien pénibles - eh oui, les effets de style du cinéma moderne - viendront nous sortir de notre torpeur, jusqu’au final, qui, comment pourrais-je le qualifier ? Ah oui, inexistant !!