Robinson,le patron du FBI,est un réac excité prêt à tout pour sauver la "démocratie américaine".Dans cette optique il ordonne l'assassinat d'une politicienne gauchiste en vogue.Mais Dusty Crane,un des agents fédéraux impliqués,a des remords et veut tout révéler à la journaliste Mira Jones.Robinson fait alors appel à son vieil ami Travis Block pour qu'il ramène Dusty au bercail.Mais Block,découvrant progressivement la réalité des faits,se retourne contre ses employeurs,ce qui va occasionner quelques menues violences.Liam Neeson continue à s'enfoncer tranquillement dans la série B regrettable avec cet énième navet au scénario stéréotypé.Sa carrière se dirige lentement mais sûrement vers le DTV,à la manière d'un Bruce Willis avant lui.Il n'y est cependant pas encore car oui,ils ont osé sortir ce truc en salles,comme quoi certains ne doutent de rien et ont l'optimisme chevillé au corps.Sans doute estiment-ils l'acteur encore suffisamment bankable mais à ce rythme-là ça ne va pas durer bien longtemps.Le film est produit,écrit et réalisé par l'inconnu Mark Williams.Il faut croire que même Collet-Serra ne veut plus de Neeson car Williams,essentiellement un producteur,aligne ici sa troisième collaboration en trois ans avec l'Irlandais après "The good criminal" et "Le vétéran".C'est une coprod américano-australo-chinoise goupillée par un consortium de sociétés confidentielles faisant probablement dans le blanchiment d'argent.Le début est pourtant prometteur avec un démarrage intrigant et des scènes d'exposition bien shootées,à quoi on peut ajouter une série de meurtres pas tous prévisibles,mais l'illusion ne dure pas et le scénario s'embourbe gaiement entre péripéties téléphonées et personnages aux comportements aberrants,avec en prime un peu de mélo gluant via la fille et la petite-fille du héros qui ne s'est pas occupé d'elles et voudrait se rattraper,des bastons-gunfights illisibles et de la moraline à gerber.Pour clore l'incident on nous balance une conclusion en queue de poisson d'un autre monde,genre on a omis de monter deux ou trois séquences.Neeson,presque le seul comédien connu du casting,réitère son triste numéro monolithique de vieux dur à cuire indestructible.Un autre nom familier émerge au générique,celui du malheureux Aidan Quinn,mais il est hors-jeu depuis tellement de temps que ça ne compte pas vraiment,d'autant que sa prestation est pitoyable.Il nous mime un directeur du FBI si déconnecté qu'on a plutôt l'impression de contempler un courtier en assurances à la retraite sortant du banquet annuel des anciens.Les autres,pour la plupart des australiens,se fondent dans un anonymat déprimant,à l'image d'Emmy Raver-Lampman avec son look total lesbienne.Taylor John Smith en agent fédéral repentant et Tim Draxl en rédacteur en chef faux-cul s'en sortent à peu près,de même que la petite Gabriella Sengos.