Vu dans un cinéma qui passe 30 000 bandes annonces avant le film, Blackthorn aura à peu près tenu ses promesses.
La composition de la majorité des acteurs est louable, avec en tête un Sam Shepard particulièrement juste en Butch Cassidy sur le retour. Eduardo Noriega agace un peu, mais on se dit que c'est partiellement le rôle qui veut ça, du coup ça passe (presque). Stephen Rea est bon mais son personnage est peut-être celui qui souffre le plus d'un scénario quand même un peu lacunaire.
Oui, quelques dialogues auraient pu être mieux écrits, et de deux, trois lourdeurs, on arrive à un petit monticule, mais c'est bon, ça reste (assez) supportable. N'est pas non plus exempte de défauts l'utilisation des flashbacks, qui nous font entrevoir le séduisant Jaime Lannister de Game of Thrones en Butch jeune, lui-même joliment entouré...
Tiens, j'ai toujours pas mentionné le fait que ce western se déroule en Bolivie... Et bien écoutez, finalement ça passe très bien, en plus la Bolivie c'est donc très beau, et Mateo Gil ne se prive pas de nous en mettre plein les yeux, ce qui est toujours sympa, surtout au cinéma... En outre, le réalisateur se sert des plans de nature comme autant de symboliques, touchant principalement aux aléas de la vie.
Bon, j'avais mis 7 au début, mais à cause de ces petites faiblesses et d'un manque de consistance, je descends à 6. Ceci dit, si je compare Blackthorn à True Grit, personnellement je préfère légèrement l'Épine Noire au Vrai Cran...
Nan, c'est assez propre.