Paul, ma carte n'est que douceur et gratitude.
Exactement le genre de film qui, en temps normal, me remplit d'une mélancolie acide et désagréable, pas cette mélancolie belle et douce que l'on recherche avec avidité, parfois, certaines nuits plus brumeuses qu'à l'ordinaire, non, l'autre.
J'avoue que ce film non dénué de qualité reste pour moi décevant au sens le plus désabusé du terme. Non, décidément, ce n'est pas de nos jours que l'on pourra de nouveau sortir un western présentable, loin de là. Un manque de rythme certain associé à une absence d'enjeu flagrante distille un doux ennui jusqu'à ce que la lumière se rallume.
Des efforts pathétiques pour s'accrocher au wagon d'une merveille intemporelle (Mon Dieu ! Les flash-backs...) ne font que rendre plus tragiques les quelques efforts du réalisateur pour raconter son histoire.
Heureusement, ça reste un peu un western, avec des paysages superbes, des chevauchées et quelques scènes dans le désert de sel...
Heureusement aussi, ça reste surtout une agréable soirée, aucunement gâchée par un film qui, finalement, s'oublie dans les dix minutes qui suivent, et c'est aussi pour ça qu'on adore le cinéma.
J'en profite donc pour remercier Paulo une bonne demi-douzaine de fois.