Le diurnambule

Il est rare que je me goure quand il s’agit de savoir si j’ai vu un film ou non. Et pourtant, j’étais persuadé d’avoir vu celui-ci. En fait, je pense que je n’avais vu que la scène d’intro et ses douches de sang. Cette scène avait dû me marquer à l’époque. Bref, voici le premier film de la trilogie Blade, du nom du héros des comics Marvel, un Marvel d’un autre temps.

Blade est mi-humain, mi-vampire et il pourchasse les vampires car ceux-ci ont tué sa mère. À l’aide des gadgets construits par son vieux et roublard compagnon, il traque cette fois un jeune loup qui souhaite bouleverser l’ordre établi en créant un super-vampire.

On va pas se mentir, ça fleure bon la fin des années 1990. En soi, ce n’est pas un problème car cette époque offrait un cinéma d’action sans trop de prise de tête à base de coups de lattes dans la gueule. Snipes est d’ailleurs une des figures du genre et sa maîtrise du karaté se voit à l’écran. On reconnaît l’époque par le montage et la mise en scène également. Dans ce film pré-matrix, les coups font boum et vlan et les mouvements sont plus lourds que vifs. Surtout, cette espèce de musique jungle est omniprésente et les effets numériques sont … d’un goût douteux. Bon, ceci étant dit, l’intrigue se suit avec plaisir malgré des personnages un poil agaçants et des acteurs au jeu caricatural. Le héros a un vrai potentiel, de même que l’univers dans lequel il évolue. On ne sera pas surpris car David Goyer, le scénariste de l’entreprise, n’est pas n’importe qui (Nolan, de Palma, Proyas, Del Toro, Snyder ont fait appel à lui à un moment ou à un autre).

Pour faire court, un divertissement honnête mais timide. On sent tout le potentiel dramatique mais ça peine à décoller de la simple torgnole et à donner un peu de profondeur. Un bon moment néanmoins.

>>> La scène qu’on retiendra ? Les douches dans la boîte de nuit, forcément !