Mister B

Quatre ans après le succès de Blade, l'Action Star Wesley Snipes (Drop Zone, L'Art de la guerre) encore producteur via sa boîte de production Amen Ra Films reprend le rôle du célèbre chasseur de vampires réalisé, cette fois, par le cinéaste mexicain Guillermo Del Toro (Hellboy, Pacific Rim). En reprenant le flambeau du réalisateur Stephen Norrington, Del Toro ne se contente pourtant pas de surfer sur le succès du premier volet mais imprime au contraire sa marque et impose son goût pour les comics. Une mise en scène ultra stylisée, truffée de séquences spectaculaires et d'effets spéciaux époustouflants tiennent pendant près de deux heures le pari d'une surenchère permanente.
Blade II fait partie de ces trop rares suites réussies du cinéma fantastique qui marque les esprits avec un budget de 54 millions de dollars, ce chapitre est le plus gros succès de la trilogie Blade, à plus de 155 millions de $ en recette mondiale.
Un casting musclé que complète Kris Kristofferson (La Porte du paradis, The Jacket) dans le rôle d’Abraham Whistler réinjecté dans ce second opus sans réelle raison et Norman Reedus (Les Anges de Boston, Triple 9) l'assistant Scud.
Le Diurnambule s'associe avec la famille vampirique pur sang, les Damaskinos, Leonor Varela (Tais-toi !, Odd Thomas contre les créatures de l'ombre) & Thomas Kretschmann (Stalingrad, Hitman : Agent 47), en faisant équipe avec le Bloodpack, un groupe de mercenaires vampires interprété notamment par Ron Perlman (La Guerre du feu, Les Animaux fantastiques), Matt Schulze ((Fast and Furious, Mr. Brooks) dans un rôle différent du premier, Donnie Yen (Tiger Cage, Ip Man), Tony Curran (Le 13e Guerrier, Outlaw King : Le Roi hors-la-loi), Danny John-Jules, Daz Crawford et Marit Velle Kile afin de combattre Luke Goss (Hellboy II : Les légions d'or maudites, Act of Honor) qui incarne l'antagoniste principal Jared Nomak et ses faucheurs, une nouvelle espèce de créatures qu’il a engendrée. Sans oublier Karel Roden (15 Minutes, Frankenstein's Army) & Santiago Segura (Le Jour de la bête, la saga Torrente).

Vous êtes humain ?

Pas tout à fait, je suis avocat.

Blade, un être hybride qui possède les qualités propres aux vampires et aux hommes, sans être affligé de leurs défauts ni de leurs faiblesses, vit en secret avec Scud. Celui-ci lui construit des armes spécialement adaptées pour combattre les vampires ennemis. Blade parvient à délivrer son ami Abraham Whistler des mains de ces derniers. Nyssa, la jolie fille du seigneur des vampires, lui demande de collaborer avec son père afin de vaincre une nouvelle race de créatures prédatrices qui attaquent les hommes comme les vampires. Pour l'aider, Damaskinos, l'empereur des ténèbres, met à son service un commando initialement recruté pour l'éliminer...

Sucez moi ça !

Du popcorn movie grand luxe pour l'impitoyable chasseur de vampires, Snipes en Mister B reste peu bavard mais armé jusqu'aux dents, voir monolithique avec un sourire en coin face à la Nation Vampire. Del Toro fait de ce second opus un modèle du genre ! Il ne perd jamais de vue de servir le récit de vampires new age par une mise en scène graphique aux mouvements de caméra stylisés avec effets digitaux époustouflants. Du pur divertissement bourré d'action, c'est rythmé, inventif et théâtral sans être caricatural.
On notera la performance charismatique de Perlman acteur fétiche de Del Toro, magnifique vampire salopard du peloton sanguin, gueule de cinéma trop rarement bien exploité et Yen, qui interprète Snowman cependant bien trop vite éliminé, qui a également chorégraphié les scènes de combat de ce Blade II.

Comme mon papa a dit avant de tuer ma maman ; Quand on veut que les choses soient bien faites, il faut les faire soi-même.