Vu en vost. Version de "la licorne", celle voulue par Ridley Scott.
Je n'avais que des extraits en tête, j'étais très très petite quand mes parents regardaient le film à la TV, qui était d'ailleurs la version "en fuite vers le soleil couchant".
J'en attendais peut être un peu trop.
C'est un film spectacle, bien sûr, visuellement magnifique et qui m'a rappelé les bd de sf des années 80 que je piquais à ma tante : les bd glauques, mais qui étaient attirantes à cause de ça, environnements crasseux, pluies, corps et faciès torturés des personnages, jamais vraiment sympas,...
L'histoire est relativement simple, le synopsis tient sur un morceau de papier. Même le coup de la licorne (je ne veux pas spoiler) n'est pas non plus la surprise du siècle... La musique planante de vangelis n'est pas autant présente que je l'imaginais (j'ai grossi l'attente de ce film à cause de tout ce que des générations y ont collé dessus) mais elle est là, à la fois forte et lancinante, une sorte de portail vers l'autre monde.
Les décors sont soignés mais restent artificiels, beaucoup de décors statiques, peints, forcément, on est pas à l'époque du cgi. Vais-je dire que ça a vieilli ? Eh bien non en fait, pas tant que ça car on a ainsi l'impression de lire un Enki Bilal aux couleurs qui dégoulinent et quand même... Ben ça l'fait. Et c'est beau.
Le personnage principal, joué par un Harrison Ford paumé, n'est pas attachant, mais on suit avec intérêt ce gars qui nous ressemble un peu, largué, forcé à agir mais qui subit surtout, plus qu'il ne décide.
Pour conclure, un moment vécu avec sérieux et intensité, mais qui ne m'a pas bouleversée comme je m'y attendais. Peut-être parce que j'ai déjà lu et vu beaucoup de choses avant de voir ce classique.