Blade Runner, standard de la science-fiction, réalisé par Ridley Scott, est un film a la gestation compliquée, à l’accueil mitigée, et pourtant, il faut bien admettre que c’est une bombe ce film.
L’œuvre aborde un style visuel cyberpunk, dans une ambiance de films noirs, rebaptisé pour l’occasion néo-noire. L’histoire aborde la thématique de l’humanité, ou plutôt de la place de l’humain dans la société, ici un univers futuriste déprimant, en totale décrépitude.
Je dois préciser que j’ai visionné la version director’s cut, et je n’ai aucun objet de comparaison, puisque c’est la première fois que je vois le film. J’ai cru comprendre que c’était la version la plus aboutie, quoique je suis sûr qu’en la matière on peut trouver beaucoup d’avis divergents, mais en ce qui me concerne, et en ayant un regard tout à fait neuf, j’ai passé un super moment. Mais au départ, je n’étais pas franchement convaincu, et je dois admettre que j’ai dû mettre le film en pause au bout d’une vingtaine de minutes, afin de faire un tour sur la page Wikipedia pour m’y retrouver dans l’histoire. En effet, la description du contexte et l’idée de base sont un peu indigestes, si bien que je ne savais plus quel était l’enjeu de l’histoire. Mais je pense que je dois attribuer mon incompréhension à un léger défaut d’attention. Oui, le film est plutôt exigeant, surtout lors d’un premier visionnage, il y a beaucoup de détail, et on est tellement happé par l’ambiance glauque et magistralement maitrisée, qu’on en oublie parfois de se concentrer sur les personnages et sur l’action. Finalement, je dois dire que l’histoire aurait gagné à être un peu plus limpide, mais j’ai tout de même était emporté par l’univers du film, que j’ai trouvé fascinant.
Autre qualité, l’interprétation d’Harrison Ford, qui n’est pas un acteur que je trouve exceptionnel, mais qui m’a vraiment interpellé dans ce film par la qualité de son jeu. Il faut dire que son rôle et une merveille et qu’il en appelle à l’excellence. Pour le moment, je trouve que c’est l’un de ses meilleurs films. Comment parler du casting sans évoquer les trois autres têtes d’affiche, les réplicants. Les deux femmes, Daryl Hannah et Sean Young sont excellentes. Mais Rutger Hauer est sublime. Là encore, le rôle appel à se surpasser.
L’ambiance musicale du film est géniale, elle mélange des styles et des ambiances universelles pour façonner un monde et un décor musical unique. La photographie est une dinguerie. Tout semble à sa place, avec des plans d’une extrême justesse, et même des images et des métaphores d’une intelligence rare.
Au final, j’ai passé un excellent moment, et si je n'ai pas eu un franc coup de coeur, je reconnais l'excellence du chef d'oeuvre, qui aura su devenir culte au fil des générations, et c'est mérité. Si tout comme moi, vous n'avez jamais tenté l'expérience de ce film, je vous recommande vivement de ne plus attendre, l'oeuvre est une valeur sûre.