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Blade Ruinneur
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Poulidor, sors de ce corps !
Ouh là, c'est compliqué de parler ce film... mais probablement moins que de le réaliser !
Je vous donne tout de suite mon avis sur cette entreprise de Denis Villeneuve : c'était casse-gueule dès le début ! On ne passe que difficilement après un chef d'oeuvre (réputation acquise sur le tard) comme Blade Runner et après autant d'année (35 ans !).
L'association Denis Villeneuve, nouvelle sensation québécoise depuis quelques années et Ridley Scott, monstre sacré qui pisse sur ses idoles (Prometheus, Covenant, faisons un univers étendu avec Blade runner, etc.) allait-elle aboutir à un nouveau "Bronzés 3" ? :D
Quand je disais que c'est compliqué de parler de ce film, c'est aussi parce que, 3 mois après l'avoir vu, je ne suis toujours pas certain que les qualités et les défauts que je lui trouve soient de mon fait ou du fait de Denis.
L'intrigue, je ne l'ai pas trouvé vraiment ouf...
Cette idée de répliquant qui arriverait à se reproduire est pas mal mais ne m'a pas passionnée, même si de voir le perso de Ryan Gosling tomber de haut quand il se rend compte qu'il n'est pas l'enfant caché est une scène assez forte. Mais mis à part un timide rassemblement dans une cave, le côté "révolution" des synthétiques n'a jamais vraiment de force, d'impact.
De même, le personnage incarnée par Ana de Armas (même si cette dernière est magnifique et magnifiée dans le film) m'a semblé partir en eau de boudin :
elle peut être intéressante en ce qu'elle révèle des sentiments que peut éprouver un répliquant comme l'officier K mais mis à part le fait d'être sacrifiée finalement assez tôt, j'ai eu du mal à la voir comme autre chose qu'un accessoire high-tech, pour simplement illustrer le niveau technologique dans la diégèse du film.
Le film me parait rempli d'idées comme cela, pas inintéressante mais soit pas exploitée, soit finalement pas si ouf. Le perso de Jared Leto est une énigme pour moi, si pas concernant ses motivations (encore que), du moins dans ses actes :
la scène où il tue une répliquante fraîchement née n'a, pour moi, aucun sens).
Et je ne parle pas de l'absence totale de prise de risque, selon moi, concernant la nature de Deckard : humain ou répliquant, le sujet n'est abordé que lors d'une ligne de dialogue, volontairement nébuleuse... J'avoue que cela m'a énervé !
De même, l'esthétique générale du film (point important pour un film qui s'appelle Blade Runner) me plonge dans la perplexité : le film joue sur tous les tableaux, des scènes avec le combo nuit + pluie comme son prédécesseur et des scènes sable + brouillard jaune, orangé... sauf que la démarche fait un peu artificiel. On peut très bien ne pas avoir une unité esthétique pendant tout le film mais ce 2049 m'a donné l'impression de ne pas oser s'aventurer trop loin et trop longtemps des pas de son prédécesseur...
Encore une fois, je ne sais pas si tout cela vient de moi (et de mes attentes, peut-être trop grandes) ou de Denis (et de ses choix persos / étouffé par le film d'origine / marges de manœuvre laissées par Ridley).
Pour la note, j'oscille entre 6 et 7 selon les jours.
Tout ce que je peux vous dire c'est que le film vaut d'être vu, ne serait-ce que pour vous forger votre propre avis. Mais n'est-ce pas le cas de tous les films, me direz-vous ? (et vous auriez raison ! ^^).
7
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le 27 avr. 2018
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