Blade Runner is a new Her

C'est ma première critique. Ne me jugez pas.
Ça fait aussi deux bonnes heures que je suis sortie du cinéma et que je ne sais toujours pas si j'ai aimé, ou pas. Alors je fais un point avec moi même, en public.

C'était beau.
Coup de cœur visuel.
On s'y attendait. On a pas était déçu. Paysages brumeux, enneigés, poussiéreux. Ces jeux de lumières envoûtants. Du grand Denis Villeneuve comme il sait si bien le faire (est ce que j'ai le droit de mettre un cœur ? Je le fais, vous m'engueulerez : ♥)

Mais sur le fond y a quoi ?
Si on veut résumer le film en mode grognon : c'est l'histoire d'un mec, seul (ou en binôme suivant ton point de vu), et serviable,

qui cherche qui il est.

[ j'ai mis en mode spoiler, mais je pense que ce n'est pas un secret. ]

mais encore ?
C'est un film visiblement beau, scénaristiquement bien.
Une sensation de déjà vu, des références à Blade Runner, bien plus qu'une suite. Pourtant ça marche bien. Courageux, Villeneuve va brillamment s'approprier, et non pas surpasser ni gâcher, le film emblématique de 1982.
La relation entre robot et humain est abordé d'une telle manière qu'on en oublie qui est humain, qui est robot. Tout est fluide et naturel. Tout se tient. Tout est beau.
On aimera (ou pas) le fait que l'histoire n'est pas lente, mais pas rapide non plus. Il n'y aura pas de "Je le savais". Il n'y aura pas d'attachement avec les personnages non plus. La fin s'appelle : "et oui Jo, y a de la thune à ce faire avec ce film, il y aura une suite".

C'était presque 3 belles heures qui refont une jeunesse à tes rétines, qui te rappelle un film que t'as adoré (je parle de Blade Runner pas de Her, même si on l'aime aussi). T'es pas resté sur ta faim. Cette BO de Jóhann Jóhannsson ainsi que Hans Zimmer, et Benjamin Wallfisch, était sombre et en accord avec l'ambiance générale. Et tu vas pouvoir débattre avec tes camarades du potentiel de ce qu'on peut quand même appeler un des meilleures film, esthétiquement parlant, de Denis Villeneuve.