Blade Ruinneur
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J’ai jamais été un grand fan du 1er film, que j’ai revu récemment et que je trouve assez chiant même si je comprends très bien son statut de film culte. Du coup, si je vous dis que Blade Runner 2049, dont j’avais pas grand chose à secouer avant de voir les premières critiques extatiques fleurir, dépasse en tous points le film de Ridley Scott parce que c’est une sorte d’aboutissement total des jalons posés par ce dernier, vous allez sans doute vouloir me cracher à la gueule. Franchement, je vous déconseiller de tenter. Mais c’est vous qui voyez.
Bref. Vitesse de l’information oblige, il faudra à n’en pas douter moins de temps au film de Denis Villeneuve qu’à son aîné pour se voir accorder le label ô combien mérité d’indiscutable chef d’oeuvre.
Parce qu’autant le dire tout de suite, ce long blockbuster existentiel et contemplatif limite dépressif est un miracle sensoriel hallucinant de puissance. Ca pourrait quasiment être projeté au MOMA comme une installation artistiques tant chaque détail visuel et sonore est le résultat d’une exigence assez dingue.
Mais au delà du sans faute technique et de la mise en scène d’enculé de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049 est, comme son aîné, un film qui dit des choses. Sur hier, sur aujourd’hui, sur demain, sur eux, sur nous. Et ça fait mouche. Ca cogne fort là où il faut. On a rarement vu un film de studio aussi cher avec autant d’âme et de puissance émotionnelle, essentiellement grâce à la sidérante interprétation de Ryan Gosling, qui n’est pas sans rappeler le magnifique Joseph Cooper admirablement campé par Matthew McConaughey dans Interstellar.
Dans un monde idéal, Ryan Gosling disputerait l’Oscar du meilleur acteur à Charlie Hunnam pour Lost City of Z avec Robert Pattinson en embuscade pour Good Times.
Avec peu de dialogues et encore moins de tambours et de trompettes, il incarne brillamment la plupart des thèmes existentialistes du film, bien aidé en cela par Jared Leto et Harrison Ford, lequel s’abstient pour une fois du cabotinage caricatural auquel il nous avait habitué dernièrement.
Pendant que je faisais la queue au Max Linder le lendemain de la sortie, je me suis bien payé la bobine du mec derrière moi qui racontait avec enthousiasme l’avoir vu la veille et vouloir le revoir. Je rigole moins maintenant.
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Créée
le 28 déc. 2017
Critique lue 153 fois
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