Blade Ruinneur
Denis Villeneuve est un metteur en scène qu'on apprécie. Sicario, Enemy, Premier Contact... la plupart de ses œuvres sont puissantes, et on sait le bonhomme capable de mettre une beauté plastique...
le 4 oct. 2017
211 j'aime
40
Les choses obéissent à un ordre, voilà ce que nous faisons ici.
Blade Runner 2049 revient de loin. Faire après plus de trente ans la suite d’un mythe de la science-fiction, fallait avoir le cran , même pour quelqu'un s'appelant Denis Villeneuve. Je suis énormément fan du premier Blade Runner et je dois dire que je redoutais fortement une suite décevante passant complètement à côté de son sujet en nous proposant une sorte de remake non assumé comme beaucoup de production aime à faire en ce moment. Et à cela je dis avec joie :
""Bon sang que je suis content de mettre planté!""
Une oeuvre un minimum novatrice qui avec du vieux arrive à proposer du neuf et ceux s'en ressortir des cartes déjà utilisé auparavant . Toutefois, malgré le fait que se soit un très bon film on est loin du chef d'oeuvre car pas mal d'élément négatif vienne nuire à toute cette beauté visuelle et narrative. Mais vu que je reste en grande majorité satisfait de ce long métrage je commencerais donc par ses points positifs .
On à affaire à une magnifique épopée cyberpunk possédant une représentation graphique inspirée et digne d'une grande peinture. La photographie est juste wouah! Le travail des plan autour des divers environnements et autre décors sont juste bluffant d'imagination et de créativité. C'est juste incroyable, on est littéralement plongé dans un univers à part qui ne se montre pas avare en création et qui tient à nous offrir un monde qui fais vrai et auquel on croit à fond. Il est clair que Villeneuve c'est beaucoup investis et qu'il a tenu à offrir sa vision de l'oeuvre de Scott en proposant un prolongement nouveau des vastes décors du premier opus tout en réussissant à prolonger l'esthétique de l’original en l'influant de nouveauté; et pour ce faire il a su magnifiquement s'entourer. Blade Runner 2049 est la représentation parfaite de la confluence d'un grand nombre d'artistes qui se sont réunis pour raconter avant tout une histoire fantastique prodigieuse et non de remplir un cahier des charges bourré de séquence fan service inutile. Une suite à un vieux film culte qui ne se contente pas que d’offrir de simples clins d’œils, mais bien une véritable proposition et il en aura fallut du temps pour que quelqu'un comprenne une chose pourtant si simple , Star-Wars devrait en prendre exemple comme beaucoup d'autre.
Le scénario est subtilement écrit et véritablement absorbant , dramatique et occupant. La construction de celui-ci se tient du début à la fin et il à le mérite de ne pas tomber dans une réplique du premier film dans ses thématiques. Au contraire il n' y a pas vraiment de comparaison à tenir, si dans l'épisode d'avant le symbolisme du long métrage tient sur la représentation du droit de vivre et de ce qu'ai être un hêtre vivant, 2049 entreprend le dépassement de sa propre condition et se limite pas qu'à un constat taciturne mais à une évolution chez les Réplicants. Une évocation de Scott autrefois s'en transition, honnête et cru s'en la moindre chance de survie, ou le monde n'est qu'une chimère; fasse à une vision de Villeneuve d'espérance ou la condamnation n'est pas forcément la seule issu et ou les faux semblants font force de loi.
Le rythme est clairement lent , bien plus lent que l'oeuvre originale et pourtant pas une fois je me suis ennuyé, j'ai même trouvé le film court en dépit de sa longue durée. De part les messages passé et les compréhensions en fond de texture il faut reconnaître que certain instant d'écriture sont comme touché par la candeur et la finesse , comme une essence de déité. A retenir certains acteurs vraiment bon à commencer par Ryan Gosling dont je ne suis pas forcément un illustre fan mais que je reconnais s'en mal comme étant un grand acteur; et ici il est clairement très bon sous les traits de l'agent K. J'adore la relation qu'il entretien avec Joi incarnée par Ana de Armas, ils font un très beau couple qui raconte une belle histoire (du moins sur la surface). Il y a cependant une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord , c'est sur le fait que Gosling récupère le flambeau de Deckard et représente la transition entre les deux. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler mais quand on a vu le film en entier et ce qui s'y passe on ne peux pas parler de transmission de flambeau car Deckard et Gosling n'ont strictement rien à voir.
Deckard est de retour et c'est heureusement toujours Harrison Ford qui s'y colle et avec brio, néanmoins, je l'ai aperçu trop secondaire et finalement peu utile à l'intrigue. Ensuite bien qu'il soit hautement critiqué j'ai trouvé Jared Letto très bon et relativement crédible, par contre, je reconnais s'en mal qu'on à déjà vu ce genre de rôle un paquet de fois et dans une oeuvre sortis il y a peu de temps avant 2049 et comme par hasard de Ridley Scott je parle bien entendu de David dans Alien Covenant .
A présent les défauts :
La conclusion finale qui est à mon sens totalement loupé. On nous vends tout du long une guerre qui changera l'ordre établis et qui révélera au monde entier une certaine chose autour des Réplicants et finalement, cela se règle sur un simple duel entre deux personnes et rien de plus. Grosse frustration! Un jolie plat de viande qu'on nous fais longuement saliver en nous en parlant tout du long et qui finalement n'est absolument pas montré, même totalement occulté pour résoudre sur une simple confrontation. C'est réellement de très mauvais goût et clairement trop trop simple. Tout le long le cinéaste nous démontre son implication et la construction adulte, compliqué dont il fais preuve pour en définitive prendre la carte de la facilité sur les dernières minutes et nous conclure l'histoire sur un simple règlement de compte qui ne résout absolument rien du tout et qui n'apporte décisivement aucune réponse à toute les parenthèses ouverte. A mon sens on ne peut pas nous promettre tout du long une chose pour en fin de compte nous en privée. C'est comme si le film se voulait en deux partie et qu'on avait assisté seulement à la première.
Sur ce point j'ai vraiment trouvé ce partis pris mauvais , voir incompréhensible .
Le cas Letto pas réglé, la partis Deckard et sa cause pas achevé, les Blade Runner oublié et l'affaire Réplicant encore moins conclus.
Bien que je trouve le long métrage très bon à cause de toute ses questions non élucidé et des paramètres de première importance la aussi occulté je me demande si ce film est absolument nécessaire. Fallait-il vraiment une suite à Blade Runner pour faire un épisode 2 qui finalement n'apporte pas grand chose de plus? Et bien j'en suis pas sur du tout, je pense qu'on peux même s'en passer car il n'apporte que quelques brides certes intéressante mais loin d'être de première importance à cause des promesses non tenu. Je ne demandais pas à ce que l'on parte dans la démesure mais au moins qu'on nous rushe pas des éléments phare pourtant établis par Villeneuve lui même, d'ou mon incompréhension. On nous inflige toutes les conséquences qu’un agissement pourrait avoir sans pour autant que les répercussions soit démontré . Un autre souci conséquent vient de son antagoniste principale incarnée par Sylvia Hoeks qui est est très très très loin de valoir l'authenticité, la singularité et la paroxysme du Réplicant Roy Batty incarnée par un Rutger Hauer foutrement possédée, qui est même perçu comme étant finalement pas le méchant de l'histoire au contraire de Deckard. Roy Batty est doté d'une sacrée profondeur et d'une frénésie de vivre extrême. Une performance incroyable dont il est impossible d'oublier tant il est en transe et passionné. A travers son jeu l'on voit finalement un être capable d'émotion tout ce qu'il y a de plus vrai et de maladif. Un ouragan d'émotion qui donne lieu à l'acharnement d'un androide voulant dépasser sa propre condition afin d'aimer, de goutter, de vivre, criant haut et fort qu'il veut simplement VIVRE! Il incarne l'un des antagonistes les plus touchant qui soit et met en avant une séquence finale dingue et émouvant donnant lieu à un discours pénétrant et un Deckard troublé lorsqu'il s'aperçoit de l'âme si pure qui habite ce Réplicant, un affrontement au sommet.
Et que nous propose t'on dans Blade Runner 2049? Un grinpion arriviste empreins de création divine qui ne se sent plus parler et surtout une méchante Réplicante qui n'est motivé que par le fait de vouloir obéir à son créateur et de surtout rester la plus parfaite à ses yeux en restant la meilleure . Sa sonne vraiment creux et superficiel pour le coup . Certes on peut dire que je ne suis peut être pas assez objectif car je trouve ce défaut en comparaison du premier opus, mais je ne vais pas jusqu'à demander Roy Batty BIS mais au moins un ennemie capable d'un minimum d'authenticité et de structure quitte à ce qu'il soit totalement différent. Que se soit dans Blade Runner de Ridley Scott ou à la toute base dans le roman d'origine, le segment premier de l'histoire n'est pas de livrer un univers de science fiction mais bien un axe centré sur la relativité de la liberté et de la vie à travers les espérances et les illusions des rêves des non humains. Le titre du livre en est lui même une preuve "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" . Ici le rêve n'est qu'un leurre , alors qu'à la base elle est le centre premier de la véracité de ce qu'est un Réplicant . Avec Blade Runner 2049 on brise cette relativité longuement établis et on claque à la figure un aspect sinistre et élémentaire mettant un terme à l'espérance et à l'évolution . Du moins c'est ainsi que sont perçu les choses à travers les yeux de Gosling .Voilà en gros les mauvais point que je reproche et qui font que l'on es clairement très loin d'atteindre le long métrage initial qui lui, à apposé une véritable révolution qui n'est qu'effleuré certes avec beauté de la part du cinéaste Villeneuve mais qui reste bien moins créatif. Malgré tout ces reproches le film est loin d'être mauvais car il ne se contente pas d'être qu'un remake et s'essaye à quelque chose de plus concret. Une oeuvre graphiquement parfaite au potentiel énorme qui malheureusement nous agites une carotte devant le nez pour mieux nous la retirer même si c'est fait avec beauté je trouve cela dérangeant . Quand on voit tout ces nombreux points laissé en oublie je ne peux que m'imaginer qu'une éventuelle suite pourrait être prévue , je ne vois que cela de logique pour justifier une telle erreur de son réalisateur .
CONCLUSION :
Blade Runner 2049 bien que moins bon et moins inventif que Blade Runner premier du nom ce révèle être un très bon film de science fiction visuellement parfait et techniquement subliminal. L'on retrouve un scénario crédible qui s'allie subtilement au passé de Deckard et qui vient nous faire découvrir un peu plus en profondeur cet univers cyberpunk. Même si l'aspect, la texture et le fond sont dans sa totalité plus que correct, il manque juste cette profondeur accru du premier film qui à marqué nos esprit si bien qu'encore aujourd'hui il est adulé et sert encore de multiple référence. Je défendrais toute fois ce long métrage en lui accordant s'en mal une identité superbe qui aurait pu se transformer en oeuvre phare et culte si il serais aller au bout des choses et aurait crée un véritable antagoniste et non un simple laqué. Bravo à Villeneuve qui n'a certes pas fais son meilleur film avec cette production mais qui à réussi le pari fou de faire une suite crédible à l'un des films les plus iconiques de tout les temps, rien que pour cela je lui tire mon chapeau et je dit respect .
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Créée
le 29 oct. 2018
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