Blancanieves par Heavenly
On imagine facilement qu'à l'annonce de The Artist, le film d'Hazanavicius, le réalisateur de Blancanieves a du avoir les boules vu qu'il projetait secrètement de sortir lui aussi un film muet en noir et blanc dont il avait le projet depuis 8 ans... et je ne parle pas des deux versions hollywoodiennes du conte sorties au cinéma en 2012.
Bien qu'elle soit facile à faire, la comparaison s'arrête là, tant le film de Pablo Berger dispose d'une identité bien à lui. Il s'agit d'une version complètement revisitée du conte, inventive et audacieuse.
L'histoire est transposée dans l'Andalousie des années 20, le son des castagnettes, la corrida et les danses folkloriques nous font plonger dans une ambiance 100% ¡ Viva España !
Formellement, c'est très beau, le film baigne dans un noir et blanc élégant, certains passages aux montages dynamiques sont excellents et il n'y a rien à dire sur la musique.
Les actrices sont magnifiques : Macarena Garcia et Sofia Oria sont de très belles révélations, on retrouve avec plaisir la magnifique Angela Molina (En chair et en os) dans le rôle de la grand-mère et surtout la superbe Maribel Verdu (Le Labyrinthe de Pan, La Zona) dans le rôle d'une marâtre au penchant S.M et au narcissisme exacerbé, elle est fantastique. Qu'elles sont belles ces actrices espagnoles !
Dans son dernier tiers, avec l'apparition des nains, le film ne cesse de surprendre... Blanche Neige devient torrero, les nains sont des artistes ambulants, le prince charmant n'est pas celui que l'on pourrait imaginer...
Blancanieves enchante donc par son audace et son parti pris, un très beau moment. ¡ Olé !