2012,c'était l'année "Blanche-Neige" à Hollywood puisque sortaient presque simultanément deux adaptations du conte des frères Grimm,"Blanche-Neige et le chasseur" de Rupert Sanders et celle-ci qui souffre clairement de la comparaison.Le début du film est assez intéressant,grâce principalement au ton ironique et décalé qui tranche avec l'ambiance généralement corsetée du genre conte de fées.A ce jeu,c'est le personnage de la reine,bien campé par une Julia Roberts qui se régale visiblement dans un contre-emploi de méchante,qui se taille la part du lion.Sa vilenie revendiquée est des plus réjouissante et son duo avec son chambellan Brighton,le formidable Nathan Lane,fonctionne admirablement.L'arrivée du prince,un bellâtre prétentieux qui passe son temps à se faire assommer,détrousser et déshabiller,amène un surcroît de drôlerie,la reine étant émoustillée autant par les charmes du jeune homme que par sa fortune.Jusque-là donc tout va bien,même si le réalisateur Tarsem Singh,dont on connait les tendances dark,se complait un peu trop dans les tons sombres.Hélas,ça va ensuite dévisser à mesure que la reine s'efface au profit de la si gentille Blanche-Neige.Ca part même en sucette quand la donzelle rencontre les sept nains et va leur imposer sa loi alors qu'ils ne voulaient pas l'héberger au départ.Tout devient improbable,clownesque et fatigant,la jolie fille se lançant dans une formation commando animée par les nabots et s'improvisant SJW du village martyrisé par la souveraine,l'affaire étant conclue par la miraculeuse réapparition de son père le roi qu'on pensait mort.Lily Collins,la fille de Phil,n'est pas en cause car elle est très mignonne,fraîche et vive,mais son personnage est plutôt agaçant et peu fidèle au conte.Armie Hammer,qui joue le prince,confirme ici qu'il est un comédien sans relief mais les nains sont en revanche excellents,qu'il s'agisse de Mark Povinelli,Martin Klebba,Joe Gnoffo,Jordan Prentice,Sebastian Saraceno,Ronald Lee Clark ou Michael Lerner.

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le 28 déc. 2020

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