Bled Number One : Un croisement entre la Fiction et le Documentaire
Rabah Ameur-Zaimeche nous propose à la fois une Fiction où l'on suit un homme qui retourne dans son pays natal -L'Algérie- suite à une peine de prison; Et nous propose un Documentaire ou il découvre -Ou plutôt Redécouvre- les coutumes de son pays.
C'est à ce moment là que le film prend toute sa teneur!
Cet homme prend la même place que le spectateur, et ce dernier est invité à voir les moeurs d'un pays. C'est à ce moment là que la Fiction, le Documentaire, et la Politique du pays s'entremêlent. Dénonciation d'un système où la femme est inférieur à l'homme : Est ce une Fiction ou une Réalité.
L'Homme s'interroge et est stupéfait de voir cette philosophie, et c'est ainsi que le Spectateur se confond avec lui. Rahab Ameur-Zaimeche nous montre du concret, la pure réalité.
Ainsi pendant les 130minutes, le Spectateur voit le Quotidien du Village : Rituel, Dispute, Histoire de Famille.
Mais Attention : Ce genre de Sujets se verraient bien importer dans d'autre pays autre que l'Algérie!
De plus, un sujet est évoqué : L'Américanisation et son Danger potentiel de conquête.
A travers ces différents thèmes abordé, R.A.Zaimeche est soucieux de son cadre. Tantôt des Plans d'Ensemble de paysage sublime, d'autrefois des Plans en Caméra Dynamique qui donne un renforcement de Réalité dans les situations filmés.
Le Jeux des acteurs... Que dire à part qu'il est naturel? Déja peut-on parler "d'Acteurs" quand on voit le style Documentaire arpenté tout au long du film et de leur aisance à parler derrière la caméra. Certes il y en a (Meriem Serbah, Abel Jafri, Rabah Ameur-Zaimeche) mais il y a aussi la population qui me semble être de simple autochtone du Village (Les Enfants et les Vieillards)
Pour clore cette critique, je parlerai du format de l'image, qui justifie l'aspect naturel du Documentaire : Le numérique.
Bref, Bled Number One est un film à ne pas prendre à la légère. Certes ce n'est pas un Chef d'Oeuvre qui satisferait un Large Public mais il est assez convainquant. Pour des personnes ayant déjà vu des films de ce réalisateur (R.A. Zaimeche), sa signature est reconnaissable dans la construction de son scénario, et des thèmes abordés comme la Politique.
J'invite mes lecteurs (Pour peu que j'en ai!) à aller voir Le Chant de Mandrin signé par ce même réalisateur, ou encore En Secret, réalisé par Maryam Keshavarz, sorti très récemment et qui aborde un thème social.