Exercice loin d’être inintéressant mais qui part dès le départ sur des bases molles.
Le mec qui veut rester à carreau et à qui il arrive une tuile juste avant la fin de sa période de probation; ça ne m'est pas totalement étranger.
Certes, les événements ne dérapent pas vite comme on pourrait s'y attendre; le film prend d'ailleurs ces attentes à contre-pied en désamorçant ce qui pouvait être le début d'une succession d’événements plus ou moins crédibles. On peut trouver sympathique le fait de ne pas se sentir encore une fois sur les rails d'une intrigue en mode «enchaînement automatique de poncifs classiques de buddy movie avec coté plus ou moins policier».
La suite fait plutôt penser à Do the right thing avec un humour plus marqué. Des similarités se ressentent dans l’ébauche de sous-texte politique présente mais silencieux la plus grande partie du temps. Le coté tranche de vie peut amuser un moment mais il y a un sérieux manque d'enjeux et le dilettantisme des personnages semble déteindre sur le film en lui-même.
Si ça avait été un court métrage on aurait pu aisément tenir le coup, malheureusement l’encéphalogramme est déjà plat depuis bien longtemps quand vient la fin qui pourtant se veut impactante.
Alors oui, le monologue est intéressant mais le hasard bidon par lequel on arrive à ce moment cathartique lui enlève une partie de sa force.
Et l'impression qu'il me reste est celle d'avoir lu un tract labellisé Black (et toutes les autres minorités) lives matter.