Si on s’imagine les deux films de guerre allemands Netflix comme des personnages, on a À l'Ouest, rien de nouveau de Edward Berger qui est le bon gendre, celui qu’on souhaite tous avoir. Sérieux, poignant et qui gagne des Oscars, faisant renaître l’impact du cinéma allemand mondialement.
Et puis, on a Blood & Gore. Le film de Peter Thorwarth est le cauchemar de tous les pères. Bruyant, violent et presque vulgaire, ce film représente l’antithèse de ce que le public a pu voir après À l'Ouest, rien de nouveau.
Pour faire court, l’histoire suit un jeune soldat allemand Heinrich, interprété par Robert Maaser (dont je trouve le choix pour cet acteur parfait car on dirait vraiment la caricature de l’aryen modèle) qui, vers la fin de la guerre, sauve un village sous l’occupation d’un colonel (ou lieutenant ça ne change rien, il a un manteau qui est en cuir et qui froisse) nazi qui cherche l’or caché d’une famille juive.
Heinrich prend donc les choses en main et mitraille tout le monde sur son chemin et se bat contre les nazis pour sauver le village.
Si le film est très violent et rappelant la mode de la Nazisploitation dans les années 70 et les spaghetti western, il parvient tout de même à rester divertissant malgré l’histoire assez classique et les personnages très caricaturaux. Évidemment avec un titre pareil on ne s’y attend pas à une adaptation littéraire. Les antagonistes sont vraiment cruels (à juste titre en soit) et le lieutenant/général a même un masque pour cacher son visage déformé pour accentuer sa méchanceté.
Mais si on met de côté les clichés, le film est vraiment divertissant : les scènes d’action sont convaincantes, on est content quand Heinrich empale des nazis, et on frissonne lorsque le combat final s’approche. Car au fond, on préfère tous le gendre rebelle et bruyant.