Un western spaghetti sauce choucroute
Imagine Il était une fois dans l’Ouest, mais avec des nazis qui cherchent de l’or et un héros qui a autant d’instinct de survie qu’un cafard sous acide. Voilà Blood & Gold. Ça sent bon le film d’exploitation à l’ancienne, ça balance de la castagne, des fusillades et des dialogues aussi tranchants qu’une baïonnette bien aiguisée. Seulement, là où Sisu te fonçait dans la gueule comme un Panzer sans freins, ce film prend le temps de poser des intrigues secondaires dont tout le monde se fout.
Un héros qui a du mal à crever, mais aussi à exister
Heinrich, c’est le mec qui se prend des bastos, des coups de crosse et qui continue à cavaler comme si de rien n’était. On sent qu’il a du potentiel, mais il en impose autant qu’un figurant dans un Tarantino. Là où Aatami dans Sisu avait l’air d’être sorti d’une cinématique de Wolfenstein, Heinrich, lui, est plus proche du mec qui galère à sortir de la première zone dans Dark Souls. Il subit plus qu’il n’agit, et c’est dommage, parce que quand il se décide enfin à distribuer du plomb, ça fait le taf.
Des nazis aussi cons que dangereux
Les SS de Blood & Gold sont comme des méchants de James Bond : trop confiants, trop arrogants et incapables d’aligner deux neurones. Ils sont obsédés par l’or, à tel point qu’on dirait des orques de Warcraft en quête de minerai. Le problème, c’est qu’entre deux scènes où ils se font dégommer comme des figurants dans un Call of Duty, le film nous impose des moments où ils tentent d’être intéressants. Mauvaise idée. On veut du sang, pas des monologues dignes d’un méchant de Scooby-Doo.
Des bastons qui claquent, mais trop peu nombreuses
Quand ça commence à flinguer et à exploser, Blood & Gold trouve enfin sa raison d’être. Les scènes d’action sont propres, bien chorégraphiées, et y’a un vrai plaisir sadique à voir ces ordures en uniforme se faire repeindre en rouge. Le problème, c’est qu’entre ces moments jouissifs, on se tape des dialogues qui traînent et des sous-intrigues dont on a autant besoin qu’un gilet pare-balles en papier mâché.
Un film qui veut en faire trop au lieu d’aller droit au but
Là où Sisu allait à l’essentiel comme une bonne rafale de MP40 dans le buffet, Blood & Gold essaye d’avoir un scénario un peu plus étoffé. Mauvaise pioche. On aurait juste voulu voir du cassage de nazis en règle, du chaos et des duels sous testostérone. À la place, on a des personnages secondaires qui bavardent trop et des pauses dans le rythme qui cassent l’ambiance.
Conclusion : Plus du bronze que de l’or, mais ça fait le café
Blood & Gold n’est pas un mauvais film, loin de là. Mais il a le cul entre deux chaises : il veut être un film d’action bourrin, tout en essayant de donner de la profondeur à son intrigue. Résultat, on s’emmerde par moments alors qu’on aurait pu avoir un carnage du feu de Dieu. Heureusement, quand ça castagne, ça régale. Mais si vous cherchez du Sisu bis, passez votre chemin : ici, c’est plus timide, plus sage… et dans ce genre de délire, la sagesse, c’est pour les faibles.
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