L'infatigable Uwe Boll boucle sa trilogie BloodRayne et, après ses écarts de conduite en propulsant son héroïne au Moyen-Âge puis au Far West, c'est en pleine Allemagne nazie (comme dans le jeu originel) que le réalisateur allemand va mettre en scène ce troisième opus. Notre guerrière mi-humaine mi-vampire va donc devoir affronter un de ses semblables, accidentellement transformé par sa faute, et lutter contre une armée nazie des plus démoniaques.
Si le film souffre des tics récurrents liés à Uwe Boll (un souci du rythme inexistant, une direction d'acteurs anémique, des scènes de combats mal chorégraphiées...), BloodRayne 3 demeure pourtant le meilleur opus de la saga. Plus gore, plus épique et plus sexy, le long-métrage nous entraine avec une certaine efficacité dans cette dure période de l'Histoire en nous offrant un scénario pour le moins sympathique où nazis, savants fous, putes et vampires se mêlent dans une drôle de pagaille.
Autour de tout ce joyeux bordel, le fameux réalisateur décrié retrouve ses habitués Natassia Malthe (plus dévêtue que jamais), l'atypique Clint Howard et l'insignifiant Steffen Mennekes sans oublier Michael Paré et Brendan Fletcher.
Qu'importe, le film est concis et plutôt agréable, le metteur en scène n'hésitant pas à nous balancer des scènes érotiques entre deux blablatages et des scènes sanglantes histoire de tenir éveillé son spectateur. Ne vous attendez donc pas à voir Uwe Boll rehausser sa piètre filmographie, le long-métrage étant de la même trempe que ses habituelles adaptations de jeux vidéos. Toutefois et malgré son final autrement bâclé, BloodRayne 3 s'avère être moins nul que les précédents.