Film d’action superficiel & fade, au scénario pantouflard & chorégraphié par des branques.

Sam, la trentaine, est une tueuse à gages hors pair travaillant pour une organisation secrète se faisant appeler la Firme. Tueuse de mère en fille, elle a pris exemple sur sa mère mais va remettre en question sa loyauté lorsqu’elle se retrouvera face à un dilemme, sauver la vie d’une enfant ou rester loyale envers la Firme.


Il est impressionnant de constater à quel point Bloody Milkshake (2021) dévoile ses points faibles à peine le film démarré. En un rien de temps, on se retrouve face à un scénario pantouflard et handicapé par une mise en scène aux abonnés absents. Un actioner tellement lénifiant qu’au bout de 10 minutes (montre en main !), on regrette déjà de lui avoir octroyé 2h de notre temps de cerveau disponible.


Le film enchaîne sans discontinu de longs tunnels de dialogues qui ne mènent à rien et dont on n’en a clairement rien à foutre. Sous couvert de nous proposer un ersatz (du pauvre) de John Wick ou de piller ici et là nombreux actioner bourrins (notamment Atomic Blonde ou encore Kingsman), on se retrouve devant un pendant féminin et soi-disant badass. Sauf qu’à aucun moment la sauce ne prend. On se fait constamment chier, on se retrouve face à un encéphalogramme plat entrecoupé de pauvres scènes d’action torchée par des branques (il n’y a qu’à voir la gueule des scènes de combats dans le bowling, les chorégraphies sont totalement amorphes et mal agencées).


Le film est long à se mettre en place et on n’y croit pas une seule seconde, face à des personnages aussi mal écrits, des scènes de fights flinguées, une mise en scène qui abuse des ralentis et des scènes invraisemblables (visiblement ça ne choque personne de voir une Porsche 944 increvable face à l’assaut de 4 russkoffs lourdement armés). Sans parler d’un tournage au ¾ tourné au Studio Babelsberg, ça sent le décor en carton-pâte à plein nez (avec des vieux relents de fonds vert) et ce ne sont pas les 4 pauvres plans en extérieur qui viendront sauver les meubles.


Quid du casting ? Les fans de Karen Gillan seront aux anges (je l’ai trouvé insipide), face à un quatuor de femmes fatales (Lena Headey, Michelle Yeoh, Carla Gugino & Angela Bassett) qui cachetonnent et s’avèrent ridicule à défaut de convaincre


(on en parle ou pas de Carla Gugino qui se prend une balle en pleine poitrine et continue à manier la hachette et à se battre comme si de rien n’était ?).


Un film d’action superficiel qui semble vouloir prendre son pied à plagier éhontément de nombreux films, sans en avoir le talent et encore moins les idées. C’est extrêmement fade et ressemble plus à un DTV qu’autre chose.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 15 août 2021

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