Sacha Guitry Spirit

Tout était fait pour croire en une bonne vieille série B décérébrée, avec plein d’action et des vannes foireuses exprès dans les rares moments de calme. Quand faut recharger les 9mm par exemple…

Mais non. Faut attendre une heure avant de voir la première scène d’action. Assez ratée d’ailleurs, à deux à l’heure, avec une chorégraphie un peu miteuse et des acteurs qui commencent à esquiver avant même que l’autre arme son coup.

Ce genre de cinéma ne tolère pas la demi-mesure pour passer. Or, ce film ne fait pas le quart de ce qu’il faudrait. A l’aune de la référence Shoot’em up, il ne pèse rien. Ça parle beaucoup, et aussi bien dans le fond que dans la forme des dialogues, on se croirait dans un épisode de Plus belle la vie.

Sur la deuxième moitié, ça s’anime un peu et on s’emmerde un peu moins, mais ça reste très faible. La réalisation laborieuse ne parvient jamais à donner un vrai rythme aux scènes de baston. Deux trois trouvailles sympa sans être extraordinaires nous maintiennent au bord de l’endormissement, mais tout juste.

Ce flan au pruneau de film se veut féministe, puisque des femmes combattantes luttent contre un pouvoir masculin fourbe et injuste. Mais les personnages n’existent pas vraiment. Pire, dès qu’elles lâchent leurs flingues (beaucoup trop souvent), elles semblent incarner, par leurs discussions inanes et psychologico-débiles, des caricatures de femmes à la Sacha Guitry.