Le couteau
Bof. C'est un peu plat, ça manque de développement, d'envergure. Les auteurs se contentent de lancer des idées faciles mais ne cherchent pas trop à creuser. Et puis les conflits sont quasi inexistant...
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le 12 mai 2020
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Film de Danielle Krudy, Bridget Savage Cole, Bridget Savage Cole et Danielle Krudy (2019)
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Belle découverte. Je n'avais pas écrit de critique cinéma ici depuis fort longtemps. Nuit de confinement. Je rôde sur le catalogue Amazon, seul, dérivant au gré de mes pensées. Les soupirs à peine audibles du ventilateur de mon ordi me bercent. Tiens un titre curieux, une affiche curieuse. Pas de grande envie. Je clique. Sous ma couette, j'entame ce film. Nuit de confinement. Belle découverte.
C'est doux, et c'est acidulé. Blow the Man Down. Ça commence par un chant d'hommes de la mer, dans un paysage qui nous ferait croire à une localité scandinave si ne n'était un village de pêcheurs du Maine. Ironie : un chant d'hommes pour nous introduire une histoire de femmes. Les hommes ne font que la traverser, parfois menaçants, parfois quelconques, toujours lointains. Ici, les dames s'assument, se défendent, se soutiennent, se trahissent sans faire appel à eux. Et c'est très bien. C'est une histoire de femmes qui se débrouillent. Des jeunes et des vieilles. On devine vite qu'elles traversent toujours et toutes les mêmes deuils, sans qu'on ait besoin de les préciser.
On croise les jeunes, et on s'attache : deux sœurs qui enterrent tout juste une mère. L'une, la cadette, se veut ailleurs au plus vite, quitter le bled pour la fac au loin. L'autre, l'aîné courage, croule déjà sous une charge mentale de taulière de poissonnerie qu'elle va devoir devenir pour tenir la boutique familiale. Il y a aussi celles qui sont prostituées dans un bordel local ; des jeunes encore, et une vieille, déjà, maquerelle modèle tant le personnage s'incarne ici. L'établissement est comme la poissonnerie des deux sœurs : central ; remplie de femmes ; géré par des femmes pour des hommes qui restent lointains.
On croise les vieilles, et on s'attache : une mère maquerelle, je le disais, mais aussi un trio de grands-mères qui ont leurs secrets, leurs silences et leurs arrangements, conditions sine qua none à cet espace construit entre elles qui n'appartient qu'à elles pour survivre, pénardes. On devine que les hommes, marins autrefois violents, ne sont devenus lointains que par des jeux de compromissions dans lesquelles elles sont toutes devenues sœurs. Bref, je le disais, c'est un film sur des femmes qui se débrouillent ; à l'écart des hommes ; et pour le rester, bien souvent.
Nuit de confinement. Blow the Man Down ? : Belle découverte.
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Créée
le 30 mars 2020
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