Devenu un cinéaste international avec Blow-Up, Antonioni expose dans son film un jeune photographe exaspérant au possible et à la recherche d'une vérité illusoire. Pendant 111 minutes d'ennuis, David Hemmings cherche à résoudre un mystère parti de rien. Après l'avoir vu et revu agrandir sa photo (étrangement de bonne qualité pour l'époque) on finit par se dire que cette quête obsessionnelle ne tient surement qu'à l'imagination du photographe. Tout ca pour ca ? On n'avait déjà assez avec Huston en terme de chute illusoire. La fin est représentative du film, facile et ambiguë. Facile, comme la simplicité avec laquelle Redgrave choque le cinéma des années 60 par sa nudité... Antonioni rate la satire de la musique, de la sexualité et des mœurs qu'il tente de créer dans son film, en effet le spectateur croit d'avantage en une célébration qu'en son inverse.
Pourquoi faire un film à partir une fable, quand le scénario tiendrait largement dans un court-métrage? Résultat le film est aussi inerte que les photos montrées dans ce dernier.
Blow-Up est lent, mal construit et terriblement ennuyeux.