Expliquez-moi pourquoi ne pourrait-on pas ressentir que de l'ennui et l'impression de perdre son temps devant une telle indigence scénaristique, un tel manque d'exploitation pour la bonne idée de départ de l'excellent écrivain Cortazar ?
Je pensais que les meublages les plus honteux se trouvaient dans les navets bourrins d'action, mais là on a droit au chef d'oeuvre de cette pratique : séances photos à n'en plus finir, histoire de l'achat d'une hélice (passionnant!), une partouze pour attirer le chaland (on se demande pourquoi c'est le film d'Antonioni qui a le mieux marcher après!) et la scène au concert totalement gratuite et totalement incompréhensible pour un esprit rationnel, et le pompon : la séance de mime du tennis.
Je pense que cette dernière scène est une métaphore du film, les mimes donnent l'illusion d'un spectacle (comme les scénaristes) et Hemmings finissant par participer à leur spectacle représente la critique déboussolée par la période délurée et insouciante des sixties.
La lumière et les acteurs (seuls points positifs) font encore plus rejaillir par contraste le ratage du reste.
Bref, si vous voulez voir un bon film avec David Hemmings il faudra voir "Les frissons de l'angoisse"