Blue Bayou, premier film de Justin Chon présenté dans le cadre d’un Certain Regard lors du dernier festival de Cannes et en compétition au Festival de Deauville a le mérite de dénoncer une absurdité méconnue du système d’adoption aux États-Unis, pouvant conduire à l’expulsion du pays.
Les enfants américains qui ont bénéficié d’une adoption sont aussi sujets à des procédures d’expulsion du territoire, s’ils n’ont pas bénéficié d’une naturalisation en bonne et due forme. Ce vide juridique met alors ces enfants devenus adultes dans une situation incroyable et ils peuvent, d’un jour à l’autre, à la suite d’une vulgaire interpellation par la police, faire l’objet d’une reconduite à la frontière.
Le film bénéficie de beaux moments vraiment attachants, d’une jolie lumière et d’un cadre nerveux
Justin Chon, particulièrement impliqué dans son film, livre un belle interprétation, mais les élans mélodramatiques de plus en plus poussées font sombrer Blue Bayou dans un mêlasse de sentiments indigestes.
Le film, très émouvant au début, devient interminable pour atteindre un paroxysme de sentiments avec moultes effets cinématographiques et incohérences scénaristique.