Ta famille est ta plus grande force ! Un long-métrage plutôt moyen malgré quelques petites idées.

Ma Critique vidéo sur Blue Beetle

Blue Beetle, le nouveau né des studios DC qui n’était pas forcément attendu. Malgré que le personnage ait un bon concept avec sa capacité de créer les armes qu’il souhaite, ce long-métrage ne suscitait pas vraiment de grand intérêt. Blue Beetle est déjà apparu dans plusieurs œuvres avant celle-ci (Young Justice, Batman, l’Alliance des héros) mais en faire un film solo, c’est inédit. Maintenant que ce long-métrage est sorti, est-ce qu’il vaut le coup de le voir au cinéma ? Il est assez moyen en vérité, certaines idées et thèmes sont à respecter mais d’autres sont beaucoup trop problématiques. Au passage, il s’agit de la troisième réalisation d’Angel Manuel Soto donc il se peut qu’on soit un petit peu clément envers lui dans cette critique.

Positif

• Jaime Reyes (Xolo Mariduena) est un jeune homme diplômé qui vient de rentrer chez lui près de sa famille et qui veut les aider à tout prix en trouvant du travail afin de les aider à garder la maison. C’est un protagoniste plutôt attachant dans sa personnalité et son envie d’aider sa famille renforce l’attachement du spectateur envers lui.
  Jenny Kord (Bruna Marquezine) est la nièce de Victoria et, contrairement à sa tante, elle souhaite l’arrêter et revenir au fait que l’entreprise ne fabrique plus d’arme, ce qui est compréhensible quand on apprend à la connaître. Elle n’est pas exceptionnelle mais elle a un bon rôle à jouer ici.
  Alberto Reyes (Damian Alcazar) est le père de Jaime et c’est, de loin, le personnage le plus attachant de la famille en dehors de Jaime. Sincèrement, il est généreux, il sourit souvent et est d’un grand soutien (surtout moral) pour sa famille et ça fait plaisir à voir.
  Rudy Reyes (George Lopez) est l’oncle de Jaime et, même si il est un petit peu énervant au début, il se rattrape un peu par sa connaissance en terme de technologie tout en ayant une ou deux bonnes scènes mignonnes avec Jaime.




• Carapax (Raoul Trujillo) est l’homme de main principal de Victoria et il lui obéit depuis qu’il a retrouvé ses jambes et ses bras depuis la perte de sa famille et de son corps. C’est un homme qui a tout perdu, qui n’avait plus rien à perdre et protège la personne qui l’a sauvé pour lui avoir rendu l’usage de ses membres, ce qui rend cet antagoniste secondaire meilleur que l’antagoniste principal de ce long-métrage. Il n’est pas exceptionnel mais il fait un bien meilleur travail.




• La relation entre Jaime et Jenny est prévisible mais elle est asse bien développée. Jenny s’ouvre petit à petit à Jaime au point de tenir à lui et Jaime est là pour l’aider depuis qu’il a flashé sur elle (et qu’il l’a soutenu face à sa tante). Oui bon, ça ne vole pas haut mais ça se développe au moins.




• Le symbolisme fonctionne malgré qu’il soit léger. La famille pour Jaime (thème central du film au passage), la société pour Jenny… Il y a des petites idées de symbolisme qui marche. Dommage que Blue Beetle* ne représente rien pour la ville par contre.




• Mine de rien, on a une légère dichotomie efficace entre Jaime et Carapax. Là où l’un est fort grâce à sa famille, l’autre pense que c’est la perte de celle-ci qui le rend aussi puissant. Ca fait une dichotomie légère mais c’est toujours ça de pris.




• Le jeu d’acteur est plutôt pas mal. La majorité des acteurs et actrices de ce long-métrage sont investis et ça se sent. Pas de performance exceptionnelle mais du travail correct de la part de chacun et chacune.




• Le long-métrage démarre par la découverte du scarabée par Victoria et toute son équipe. C’est une introduction simple mais efficace qui nous donne envie d’en savoir plus sur ce qui va se passer avec ce scarabée.




• Les costumes sont pas mal, notamment l’armure de Blue Beetle qui est assez bien faite ici. Après, les costumes ne sont pas grandioses mais ils passent en définissant bien les personnages.




• Les effets spéciaux sont corrects mais sans plus. Ce n’est pas comme si c’étaient des effets spéciaux qui faisaient si mal aux yeux que ça, on a vu pire et ça fait le café sans plus.




• Questions références, ce sont surtout des références comme le fameux power-glove qui est transformé en bouclier à énergie. Référence étrange mais bon pourquoi pas.




• La fin est plutôt correcte après tout ce qu’on a eu. C’est une fin logique qui va avec le développement de Jaime et de Jenny.




• Les décors sont plutôt sympas. Quel que soit le lieu qui nous est montré, on a le droit d’apercevoir des décors plutôt sympathiques.

Négatif

• Victoria Kord (Susan Sarandon) est la principale antagoniste de ce long-métrage qui veut récupérer le scarabée afin de s’en servir pour créer des armures et des armes dernier cri. Simple mais sa motivation principale ne fonctionne pas, ce qui rend cette antagoniste rapidement ennuyeuse. En fait, on ne sait pas pourquoi elle agit ainsi et, quand on apprend le pourquoi elle a fait tout ça, on la trouve encore plus ridicule. Heureusement que Carapax rattrape un peu le niveau des antagonistes parce que celle-ci finira rapidement oubliée par tous.




• Milagro Reyes (Belissa Escobedo) est la sœur de Jaime et c’est de loin un des personnages les plus insupportables qu’on ait pu voir ici ! Sincèrement, elle fait toujours des commentaires et des blagues, elle ne sert à rien et elle finit par empirer les choses en permanence. C’est de loin le pire personnage du long-métrage et on a très envie de la voir mourir dans un effondrement par accident. Ah non vraiment, ce personnage est beaucoup trop difficile à supporter. Même le gamin dans Black Adam était plus attachant qu’elle !




• La relation a beau être bien développée, elle est tout de même prévisible dès qu’on voit Jenny arriver à l’écran. Ce n’est pas un drame en soi mais ils auraient pu un petit peu mieux jouer sur le coté inattendu. Tout comme le coup du scientifique pas si méchant avec une conscience qui va changer de camp…




• L’humour de ce long-métrage est un massacre complet. La bande-annonce nous avait déjà fait sentir que l’humour allait être nul mais le long-métrage est réellement difficile à supporter. Aucune blague n’est réellement drôle à part Nana (la grand-mère) quand elle a une getling, c’est tout.




• Est-ce que la tension marche ? Pas vraiment non. C’est difficile de ressentir de la tension pour cette famille, même si on s’attache à un ou deux membres. Surtout quand il s’agit de la sœur de Jaime, là on a très envie de la voir mourir dès qu’elle est à l’écran.




• C’est un détail mais ce long-métrage se veut un peu trop batmanesque. Sérieusement, on retrouve un trop gros coté Batman dans ce long-métrage, alors que Blue Beetle est censé avoir son identité propre. Ca se sent surtout avec un certain lieu…




• La première scène post-générique est pas mal mais la deuxième est sans intérêt. Sérieusement, quand est-ce que vous allez arrêter de nous mettre des scènes post-génériques aussi inutiles ? Déjà que Marvel en fait pas mal, si DC s’y met aussi…




• Les musiques sont très discutables. Parfois, on a des thèmes sympathiques comme le thème principal de Blue Beetle, et d’autres fois, on a des musiques totalement hors sujet qui nous sortent du long-métrage. Donc 50-50 pour les musiques.




• Est-ce qu’on avait besoin du coup du scientifique qui change de camp ? Non. Pourquoi avoir mis ça alors que ça n’a aucun réel intérêt ici ? Le long-métrage dure 2h07 et pourtant, on aurait pu enlever certaines scènes sans intérêt.




• Question émotion, il y a beau avoir un membre de la famille auquel on s’attache, ce n’est pas forcément si touchant que ça. Oui, la scène fait un petit quelque chose mais l’émotion n’est pas si poussé que ça lors de ce moment.




• La mise en scène est un peu classique sans aucune grande idée. Il y a un ou deux plans où on a des idées intéressantes de mise en scène mais rien de grandiose qui restera dans les esprits.




• Les scènes d’action existent, c’est tout ce qu’on peut réellement dire. Elles sont là mais ne restent pas en tête malgré ce qui se passe.

Au final, Blue Beetle est un film assez moyen que DC nous a fait découvrir. Après, ce n’est pas comme si ce long-métrage avait été très attendu donc c’est à la hauteur de ce qu’on attendait. Certains personnages sont intéressants, les décors sont corrects, le jeu d’acteur passe et l’antagoniste secondaire sauve un peu les apparences. Cependant, ça ne nous fait oublier la sœur insupportable de Jaime, l’humour naze, une antagoniste ratée et une mise en scène discutable. Donc, bilan moyen qui ne vaut peut-être pas le coup au cinéma, même si le thème de la famille est réellement bien mis en avant comme on nous l’avait promis. Après, c’est loin d’être le pire DC du DCEU (Suicide Squad restera largement le pire)*