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Très sympa ce film ! En plus la qualité est pas trop mauvaise pour un fichier chopé sur feu la caverne des introuvables.


Le scénario est assez bien écrit, bien structuré. Les personnages sont mémorables, ont une caractérisation bien définie et bien exploitée. Les situations en deviennent tout de suite plus efficaces. L'humour fonctionne assez bien, est bien dosé tout au long de cette histoire assez dramatique. L'on pourrait s'attendre à quelque chose d'un peu misérabiliste mais il n'en est jamais rien, le drama est abordé avec suffisamment de pudeur pour ne jamais devenir putassier. Le message est assez intéressant, peut-être un poil trop appuyé à la toute fin, mais le tout reste formidablement traité.


La mise en scène est également réussie. Pour un premier long métrage, Shrader s'en sort très bien : sa caméra est discrète, son découpage globalement efficace, son montage rythmé. Ainsi l'action est toujours agréable à suivre, il est même des moments où l'on bave devant la simplicité et efficacité du traitement (la course poursuite à la fin est très chouette). La musqiue est chouette, l'on retiendra surtout le générique. Les acteurs sont tous très bons, chacun parvient à y mettre de sa personnalité.


Il est amusant d'apprendre que les trois acteurs principaux ne s'entendaient pas beaucoup, surtout à cause de Pryor qui aura embêté beaucoup de monde (au point de causer un burn out au réalisateur après lui avoir pointé un flingue au visage, lui précisant qu'il ne ferait pas plus de trois prises pour la scène). Autre anecdote amusante, lorsque Shrader a pitché son film aux producteurs (un film sur trois travailleurs, deux blacks et un blanc), les producteurs lui auraient répondu : "vous voulez dire deux blancs et un noir?". Quant au fait que l'ennemi est le syndicat, Shrader y a pensé après avoir interviewé un employé d'un garage qui lui a dit que si ses patrons l'emmerdaient, ce qui l'entubaient vraiment, c'étaient les dirigeants du syndicat.


Bref, "Blue Collar" est un très chouette film, à la fois triste et drôle.

Fatpooper
8
Écrit par

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le 12 juil. 2017

Critique lue 211 fois

3 j'aime

Fatpooper

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