Week end du 14 juillet : grisaille, ville morte et cinéma (½)
Dimanche 13 juillet. J'ai laissé mes enfants au train ce matin, partis avec leur mère en vacances. Longue sieste matinale et torpeur. Petit coup de cafard, comme toujours lorsque je leur dit au revoir. La ville est déserte, le temps est gris et humide comme un mois de juillet en Lorraine. Les perspectives de la journée sont maigre. Cinéma, donc.
Western moderne, peut on lire à droite à gauche. Un film de vengeance. Un vagabond découvre que le meurtrier de ses parents est libre.
Film en deux temps. Le premier tiers est très réussi. À coup de petites touches, on apprend à connaître le personnage et ses petites manies. Malgré son statut, on apprend qu'il est méthodique et ne se laisse pas aller, qu'il est hédoniste et sais profiter des petits plaisirs de la vie (même en vivant dans une voiture et en faisant les poubelles), qu'il est bon citoyen, qu'il est apprécié. Cette première partie est toute en finesse, et on la regarde avec gourmandise, découvrant petit à petit le personnage.
La deuxième partie du film est beaucoup plus classique, et c'est là que le terme de western moderne prend tout son sens. Où le moment où un être présumé faible montre sa capacité de résilience, sa volonté, et sa rage. Peut être un peu moins réussie, cette partie faite de lenteur et de tension est néanmoins prenante, malgré un air de déjà vu.
Et demain, on ira là : http://www.senscritique.com/film/Under_the_Skin/critique/35231638