Un clochard qui dort dans une carcasse de voiture apprend que l’assassin de ses parents sort de prison. Il démarre l’automobile, qui a dû être bleue lors de sa prime jeunesse (la ruine bleue donc, du titre), et va chercher à se venger.
Après un début accrocheur, qui nous montre la transformation du vagabond vers un homme commun mais déterminé, le film s’embourbe dans les errements du héros, justicier maladroit qui se trouve pris dans un engrenage qui dépasse son intention première. Affirmer que Blue Ruin est une comédie relève de la malhonnêteté, une seule scène pouvant prétendre à faire sourire (le dialogue entre le héros et l’homme enfermé dans le coffre de sa voiture), le reste s’inscrivant dans du thriller à suspense tout ce qu’il y a de plus classique.
La réalisation, de bonne facture, l’interprétation et l’originalité du personnage principal rehaussent un développement hélas attendu et quelque peu lénifiant à force de systématisme.