Si t'es heureux et que tu le sais, tape dans tes mains !

" Si t'es heureux et que tu le sais, tape dans tes mains ! "

Les prémices d'un jeu macabre se basant sur : Plusieurs étudiants suspendus sur des barres à l'arrière du vide, qui devront taper dans leurs mains le plus de fois possible sans toucher la barre (et sans bien sûr tomber entre-temps) pour gagner.

Jeu que la bande de Kujo et Aoki organise pour définir quel sera le chef du lycée, lui donnant le droit d'occuper le toit de l'école comme signe de puissance.

Blue Spring (le titre Japonais Aoi Haru, peut-être traduit par Adolescence ou Nouveau Départ) est un film inspiré directement du manga homonyme de Taiyo Matsumoto réalisé par Toshiaki Toyoda, réalisateur du selon moi moyen : Crows Explode mais Blue Spring a ce que n'avait pas Crows Explode : du style et une rivalité qui en impose !

En effet, le film pourra paraître très cheap étant donné que les environnements et les personnages se cantonnent à : quelques élèves, un cours de classe, un professeur, un directeur, un yakuza et le reste est oublié.

Mais tout cela est contrebalancé par l'identité de l'école couverte de graffitis et autres dessins, aux mobiliers tombant en lambeaux, aux quelques accessoires comme des guitares et encore même les cordes ont souffert !

Ce qui permet de passer au travers de plusieurs générations d'étudiants et d'à quel point le temps passe … on travaille également le style des personnages principaux qui ont tous leurs caractéristiques propres, leurs passe-temps, leurs conflits intérieurs et extérieurs souvent en rapport avec l'appréhension de l'avenir et la rivalité du film.

La réalisation en profite alors pour multiplier les ralentis et les plans inspirés et iconiques (comme le plan de fin du film qui est juste du génie ! Avec en fond un morceau de Thee Michelle Gun Elephant) pour marquer le spectateur quoique le film soit au final assez court.

En bref, nos personnages voguent dans l'incertitude de l'avenir alors que le monde des adultes se rapprochent dangereusement d'eux, sans compter sur les dualités liées au changement dû à la fin de l'adolescence qui tuera bien des amitiés.

Entre rêves brisés, manque d'ambition, fanatisme pour la mort, guerre pour être tout en haut de la hiérarchie et Yakuza.

Blue Sping s'inscrit comme l'un des meilleurs films de "délinquants" (ou d'adolescents perdus) avec les grandioses Crows Zero 1 et 2.

Mention spéciale aux acteurs qui sont justes excellents !