Blush
7.3
Blush

Court-métrage d'animation de Joseph Mateo (2021)

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Quand on lance Blush, avec son pitch, on s’attend à un gentil film coloré et un peu niais pour les enfants. Bah, ça ne dure que dix minutes, dans tous les cas ce sera pas une trop grosse perte de temps.
Oui mais voilà. Les premières minutes s’égrènent. C’est mignon. Vraiment très mignon. La technique est bluffante, mention spéciale au plongeon. En même temps, un court-métrage soutenu par Lasseter et payé par Skydance, il vaut mieux. Les couleurs sont chatoyantes, le chara design attachant et pour un film muet, on pourrait presque attraper les émotions des personnages tant elles sont palpables, criantes d’évidence. Pas qu’on y adhère ou qu’on s’émeuve, c’est quand même l’histoire d’un astronaute qui se crashe sur une mini planète inconnue et qui va rencontrer une alien dont il va tomber amoureux.
Les minutes passent, on n’est pas bien sûr de comprendre où les créateurs veulent nous emmener. Il ne reste que quelques secondes avant le générique de fin et… Tiens, pourquoi mes yeux sont-ils embués comme ça ? Et ces frissons dans le dos, sur les bras, et puis derrière les jambes et sur les tempes, bordel, j’ai pas froid pourtant ? Oh mon Dieu, surtout ne pas pleurer. Qu’est-ce qu’il se passe ?


Générique. Le film est dédié à une certaine madame Mateo… Le film, on le doit à un certain Joe Mateo. Un illustre inconnu qui est à l’écriture et à la réalisation. Il a bossé comme artiste sur un tas de films d’animation avant.
Alors oui, on commence à comprendre. Les frissons se font plus fort. En dix minutes, on a été secoué très loin et on nous relâche sur un rivage fait de mélancolie (encore et toujours), d’amertume, de joie, de soulagement, d’espoir, emplis de ce sentiment de certitude quant à la vie qui s’écoule et se renouvelle sans cesse, cycle naturel qu’il nous faut chérir parce que, que peut-on faire d’autre ?


Blush est un hymne brillant à la vie, au temps qui passe, à la vieillesse et à la maladie, aux cycles, à la famille. Il en est presque arrogant dans sa démonstration simple, simpliste, mais pas donneur de leçons pour autant.

hillson
8
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le 4 oct. 2021

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hillson

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