Critique publiée le 17 Aout 2009
Le film est assez typique de son époque, à savoir qu'il est situé en pleine révolution sexuelle, et que le sujet tourne autour de l'échangisme, même si ça n'est jamais cité directement.
Orné d'une superbe musique de Quincy Jones, on voit comment deux couples ont une approche différente de la sexualité (libre pour l'une, très classique pour l'autre), ce qui crée de très beaux portraits de personnages, et pas mal de scènes drôles (le personnage de Natalie Wood est très attachant pour sa fausse naïveté, surtout quand elle apprend que son mari l'a trompé, au lieu de l'engueuler, elle est seulement excitée de savoir les détails !). Elliott Gould est aussi souvent drôle, et a une scène irrésistible quand il veut faire l'amour à sa femme, mais cette dernière, ayant appris l'adultère de son ami, n'en a pas envie.
Et il y a un quatuor de comédiens exceptionnels, dont une fabuleuse Natalie Wood, que j'ai complètement redécouvert à cette occasion. On voit qu'elle a pris une certaine bouteille dans le jeu, et ça lui sert beaucoup. Et il faut dire qu'elle est souvent en petite tenue, ce qui n'est pas pour déplaire, car en plus d'être très bonne dans son jeu, elle est sublime physiquement.
Le reste du groupe est aussi très bon, quoique Elliott Gould est un peu en retrait (en plus d'être très très poilu et d'avoir un slip ridicule qui lui remonte jusqu'au nombril), mais on sent une réelle alchimie dans cette distribution.
Il y a assez peu de scènes de lit dans le film, à part à la toute fin, très joliment mis en scène et habilement suggérée, mais la fin est un peu moralisatrice, ce qui n'empêche pas le film d'être très sympa, et, comme je le disais, révélateur d'une époque où on devait consommer la sexualité autrement.