Bobby's in Deep OAV typique des années 80 en terme d'ambiance, très "City Pop", grand soleil et cheveux dans le vent. C'est la période de la bulle économique au Japon, l'argent coule à flot, le plein emploi est là, ce qui correspond parfaitement à cet OAV, pas de grande aventure SF de combat mais juste une tranche de vie de ce japon insouciant. Réalisé par Toshio Hirata habitué de la réalisation de séries mais aussi du deuxième film adaptant Gen d'Hiroshima ou encore du Phénix de Tezuka.
Bobby a 17 ans, l'école c'est pas trop son truc et l'idée d'aller à l'université ne lui plait pas vraiment, son père n'est pas d'accord et le lui fais bien savoir s'en suit une dispute et Bobby décide de quitter le domicile familial. Il correspond par lettre avec une jeune fille qu'il n'a jamais rencontré mais qui elle l'a vu dans un magazine de moto parce que oui Bobby il aime un truc dans la vie : la moto.
Tout l'intérêt de ces 45 minutes réside dans les sorties à moto de Bobby qui sont dépeintes avec d'abord une extrême minutie de la mécanique on sent les motards dans le staff, c'est superbe. Regarder ces cylindrés tracer sur les routes de bord de mer japonaises sous un soleil de plomb est fascinant d'autant que les animateurs en profite pour donner libre cours a leur virtuosité (ici Kôji Morimoto). Un vrai travail sur les décors aussi bien sur la cote qu'en ville que dans les intérieurs, la crédibilité de ce petit univers est remarquable.
Il est en revanche difficile de trouver une grande profondeur dans les personnages ou dans le scénario, on a la une pure tranche de vie que certains trouveront certainement sans intérêt tant elle repose essentiellement sur son ambiance et sa restitution fidèle des motos mais j'encourage tout de même tout le monde a s'y pencher. L'approche contemplative de la conduite fonctionne à merveille et ne donne qu'un envie, enfourcher sa bécane et filer comme l'éclair sur les routes de campagnes.
Pas une œuvre forcément transcendante mais une approche d'un certain type de récit par l'animation qui m'a transporté le temps de ces courtes 45 minutes dont il serait dommage de se priver.