Déclinée sur le mode de l'intrigue judiciaire, cette histoire dérisoire se glisse grossièrement dans le sillage des polars charnels de type "Basic instinct".
Conçu à partir de la personnalité sensuelle et provocante de Madonna, le film est le reflet de l'image publique que la chanteuse cultive complaisamment: mangeuse d'hommes sans tabou et rivale des épouses trop sages.
Le scénario et les dialogues sont d'une rare médiocrité. Le personnage que joue Madonna est ici accusé de tuer sexuellement -oui, oui- ses amants pour toucher l'héritage. C'est juste grotesque.
S'en suit un procès où sont dévoilées toutes sortes de pratiques sexuelles, notamment sado-maso, entrecoupé de scènes érotiques soft qui se voudraient audacieuses, subversives peut-être, et qui ne sont que vulgaires.
On regrette de voir deux comédiens talentueux autour de Madonna -Willem Dafoe et Joe Mantegna- se fourvoyer dans des rôles aussi conventionnels qu'inconsistants. Il va de soi que les scènes de procès sont totalement dénuées d'intérêt sinon de ridicule.