Sponsorisé par les San Antonio Spurs de 2003.
Le cinéma hongkongais est réputé pour ses polars secs qui oscillent entre fusillades ultra-stylisées et scènes d’arts martiaux magnifiées par une mise en scène totalement acquise à leur cause.
Mais il y a un troisième courant dans le cinéma de Hong Kong : le cinéma historique, souvent en collaboration étroite avec la Chine. Cette fois, c’est Bodyguards & Assassins, qui revient sur la fin de la dynastie Qing, avec l’histoire incroyable d’un quartier qui protège un révolutionnaire d’assassins envoyés par l’impératrice. Le film prend d’ailleurs un peu trop de temps pour expliciter son intrigue pour les non-initiés, qui comprendront absolument tout, cependant. Il faut dire qu’il y a énormément de personnages pour un film de deux heures, sans que ce soit réellement gênant. Pas totalement un Who’s Who du cinéma hongkongais, le film est quand même doté d’une bonne douzaine d’acteurs reconnaissables comme Donnie Yen, bien évidemment, Cung Le, Nicholas Tse, Simon Yam ou encore l’excellent Tony Leung Ka-Fai. On y trouve même l’ancien pivot remplaçant des San Antonio Spurs, Mengke Bateer dans un rôle moins idiot qu’il le semble au premier abord.
La deuxième heure est bien plus intéressante. Bien sûr, elle est totalement consacrée à la grande bagarre entre les gardes du corps et les assassins, mais Teddy Chan gère parfaitement ses personnages à grands coups de montage alterné et de scènes iconiques pour chacun d’entre eux. Il nous offre même un final grandiose avec une baston mémorable entre Donnie Yen et Cung Le, un morceau de bravoure incroyable avec l’excellent Nicholas Tse et surtout une toute dernière scène d’action aussi impressionnante qu’éprouvante et déchirante. Car en effet, malgré ses 15 personnages, le film est toujours très touchant et très émouvant.
Bodyguards and Assassins est un film historique remarquable de Teddy Chan, qui a clairement sa place dans la jungle d’œuvres sur la fondation de Hong Kong. Bravo.