Après avoir vu le complètement barré et expérimental Themroc, ce film post-68 de Claude Faraldo passe pour une gentille fable sur l’oisiveté et la liberté sexuelle.
On suit un livreur de bouteilles qui se marie avec une vendeuse. Suite à la mort de sa femme, le père du héros finira par vivre avec le couple, puis goûtera à la chair de la femme de son fils. Au fil du temps, ce père trouvera une charmante jeune femme, voleuse dans un magasin, qui l’invitera à rejoindre le couple.
Les personnages sont très étranges, ils dégagent une certaine naïveté, voire même une intelligence limitée. Mais on les envie presque. Ce ménage à 3, puis à 4, puis à 5 devient une sorte d’idéal post-68ard. Tout le monde s’aime, baise ensemble, en famille, même si les femmes sont complètement écervelées, bonnes qu’à pousser la chansonnette et à faire la vaisselle.
La musique qui oscille entre drone/ambient à base de bols d'eau et de de sons tribaux beaucoup plus primitifs.
Petit bémol sur le jeu d’acteur vraiment très très mauvais, mais difficile de savoir si c’est un effet de style ou non dans ce film.
Autrement j’ai littéralement adoré le passage où le père et le fils doivent expliquer à la femme de ce dernier que le père veut la baiser « de temps en temps ». Énorme malaise qui plane, c’est très réussi.
Bref ce film n’est pas « bof », il est même très plaisant. Un régal.