Excessivement excessif.
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Je saurai être bref. Il n'y a pas grand chose à dire sur Bois d'Arcy, non pas que cela soit particulièrement mauvais, loin de là, mais qu'il ne propose rien de bien neuf. Un seul mot pourrait le définir dans la forme et dans le fond: anodin.
La ville de Bois d'Arcy nous est présentée d'emblée par sa gare et les moyens d'y venir afin de mieux représenter le trou paumé que celle-ci incarne. Pour se faire, et comme le reste du film, des paysages bien cadrés seront utilisés. Ainsi, les rues sont des lignes droites, les immeubles de vulgaires HLM, les travaux permanents et le ciel désespérément gris. Le film nous montre une évolution progressive de cette représentation: de la nature à la ville puis aux travaux et enfin le retour à la nature. L'aventure est ici cyclique tout comme le sujet principal du film qui est le racisme (notre époque n'est pas épargnée). Omniprésent, celui-ci imprègne les paysages dans leur banalité. Les HLM deviennent (comme cela est dit) de gigantesques prisons de haine et la nature est désormais vue comme un moyen d'échappatoire. Les derniers plans sont même étirés à l'extrême jusqu'à l'inutilité. Futilités dont certains deviennent les parangons. Je suspecte l'énumération des plaques de rue aux noms de réalisateurs et d'acteurs célèbres seulement pour faire les citations pendant un festival.
De plus, le propos de Bois d'Arcy tient malencontreusement dans une boîte d'allumette. Le racisme est anodin dans un lieu anodin. C'est tout. Bien sûr, il serait possible d'ergoter indéfiniment sur la relation entre le cadre et le propos central mais cela me paraîtrait malvenu et presque sans intérêt. La seule chose à retenir est que le racisme est présent mais qu'il est invisible. Autrement dit rien de nouveau. Quant aux souvenirs évoqués par l'auteur, ils ont autant d'impact que votre mamie évoquant ses souvenirs d'enfance photos à l'appui. Cela fonctionne mais, là encore, cela ne va jamais bien loin.
En somme, Bois d'Arcy n'est pas un mauvais film. C'est juste un film d'étudiant terriblement anodin.
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Créée
le 25 sept. 2024
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