Début 1941 Pearl Harbor n’est encore qu’une base militaire hawaïenne de rêve pour l’aviation américaine, les soucis principaux concernent les évanouissements en vol dus au voile noir ou au mal de l’altitude, petits désagréments parfois mortels que deux types vont prendre particulièrement à cœur : Fred MacMurray, le Buck Danny local et Errol Flynn un jeune médecin curieux de nature…

Alors c’est un peu spécial, un film de recherche scientifique mâtiné de film d’escadrille avec une pointe d’académie militaire par-dessus et ça intéressera surtout les amateurs des genres, mais ça tombe bien, j’en suis un des plus convaincus.

J’aime bien les amitiés franches et viriles qui mettent du temps à s’installer, les chercheurs bougons comme Ralph Bellamy, les films qui prennent leur temps aussi et qui expliquent bien leur sujet, parce que bon, tout le monde n’a pas lu dix fois l’œuvre majeure de Charlier et Hubinon et ne connait peut-être pas forcément tout ce qui a trait au phénomène des G encaissés et à leurs conséquences sur l’organisme…

Ici, l’inventeur de la combinaison n’est pas canadien, c’est ce brave Errol, et il n’a pas besoin d’étudier les girafes pour arriver à son résultat, ce qui est bien pratique…

C’est amusant de voir comme tout est contemporain d’ailleurs, la préparation d’une guerre qui aura lieu quelques mois après un film traitant d’une invention de l’année en cours, on ne perd pas de temps, l’aspect documentaire y gagne probablement…

Errol est toujours le même, il arrive à l’académie des pilotes-médecins comme Custer à West Point, il charme les femmes par naturel et les néglige pas distraction mais sans la moindre méchanceté, il est tête brûlée parfois, mais le sourire aux lèvres, toujours, il lui manque juste une bouteille de vodka pour avoir vraiment l’impression d’être comme chez lui…

Comme toujours, Curtiz déborde de métier pour rendre son sujet un peu abstrus intéressant et compréhensible en diable. C’est produit par Hal B. Wallis qui a dû prendre goût aux laboratoires depuis sa bio de Louis Pasteur et c’est souvent gage de film très honnête…

Encore une preuve que je devrais avancer plus avant dans mes devoirs pour Thieuthefirst, s’ils sont tous de même niveau, de bien belles heures m’attendent…
Torpenn

Écrit par

Critique lue 584 fois

17
23

D'autres avis sur Bombardiers en piqué

Bombardiers en piqué
Docteur_Jivago
6

Aviator

Il y a de tout dans les films de propagande de l'âge d'or Hollywoodien, et Dive Bomber a la particularité de plutôt s'intéresser à un corps de métier et la technologie allant avec, qu'à une unité qui...

le 29 déc. 2021

11 j'aime

5

Bombardiers en piqué
blig
6

The Right Stuff

Joe Blake (MacMurray) est lieutenant et pilote dans la Navy. Avec deux autres aviateurs de sa trempe ils forment un brelan d'as chevronné que seul la mort pourrait séparer. Hélas, un jour qu'ils se...

Par

le 23 sept. 2014

7 j'aime

4

Bombardiers en piqué
Caine78
6

Petite Bombe

Une bonne surprise. Alors que les films de guerre de l'époque étaient parfois d'une banalité navrante, ce film se révèle assez touchant, grâce à une mise en scène très sérieuse de Michael Curtiz. De...

le 23 déc. 2017

1 j'aime

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131