Fut un temps où j’ai pu voir, enfant, ce film à la télé. Aujourd’hui, c’est dans le cadre d’une rétrospective Fernandel sur OCS que je le redécouvre.
D’abord, je suis frappé par la médiocrité de l’image, corsée également par le format “déformant” (4/3 forcé en 16:9). Passé ce léger trouble, qui en fin de compte me rappelle que déjà il y a 30 ans je l’avais vu sur un vieux téléviseur cathodique 4/3 dans une image aussi piteuse, j’ai finalement pu “entrer” dans cette histoire très basique.
Difficile de la qualifier d’ordinaire pourtant, cette histoire de somnambule est particulièrement tirée par les cheveux et produit des situations aussi irréelles que convenues. Mais par le vocable “basique”, je voulais surtout signifier que le niveau de l’humour y est très bas, presque puéril. Oui, voilà, c’est un très joli film pour les petits enfants. Dans ce cadre-là, en effet, il est plutôt efficace.
La réalisation de Maurice Labro crée une ambiance étrange qui fait oublier le côté saugrenu et les situations rocambolesques. Il y a même un final plein d’action, amusant. Il faut au préalable accepter la conception très datée du somnambulisme, datée et schématique.
Tout le film repose sur le comique physique de Fernandel dont le capital sympathie auprès du public lui garantissait presque automatiquement une audience certaine.
Un film assez moyen, a priori, qui peut encore exercer un certain charme sur les enfants grâce à son acteur principal, une photographie brumeuse, un peu sombre et donc mystérieuse et aussi un sujet fascinant.
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