Somnambule, Boniface dévalise à son insu la bijouterie dont il est le détective. La nuit, il met en place une surveillance qu'il contourne lui-même, bien involontairement.
Ce film de Maurice Labro est un ancêtre des nanars, d'un Philippe Clair ou d'un Max Pecas, par exemple, pour les connaisseurs. C'est un florilège d'inepties et de situations grotesques où Fernandel lui-même ne parvient pas à être bon. Son interprétation appuyée et, semble-t-il, peu convaincue rejoint les effets complaisants de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Les dialogues de Jean Manse sont d'une rare bêtise et témoignent, à eux seuls, de la fumisterie d'un film tourné à la va-vite, qui n'aura pas même l'excuse de satisfaire les inconditionnels de Fernandel, lequel fait ce qu'il peut dans le registre de la grimace ahurie.
Bras tendus sur les toits de Paris (n'y voyons rien de poétique!), Boniface joue les cascadeurs nocturnes dans une intrigue ennuyeuse où une bande de malfrats
dérobe le butin du somnambule avant son réveil .
C'est un sujet dont les situations auraient pu être drôles (en définitive, on a vu des scénarios plus stupides)...mais ne le sont pas.