Sympathique chronique sociale, ce petit film n'a absolument pas vieilli, et se visionne avec la même affection, le même étonnement et la même joie de vivre cinquante ans après ! L'histoire y est tout à fait simple, mais profondément touchante, et surtout, amusante.
La réussite de ce film se situe également dans sa brillante mise en scène. Yasujiro Ozu, restant fidèle à son style épuré, refuse ici tout gros plan et place sa caméra au sol, à hauteur de tatami. Chaque plan est minutieusement composé, de sorte que les personnages évoluant dans les multiples cadres dans le cadre, formés par les shoji (les portes coulissantes japonaises traditionnelles), se trouvent en harmonie complète avec leur environnement et avec le décor. C'est donc un véritable bien être qui ressort de ce film, autant par la mise en scène "zen" d'Ozu, que par cette histoire rigolote et attendrissante..
On a jamais eu autant envie de sourire après un "Bonjour" !