'Le cinéma français enfin libéré pour bonne conduite !''

Jonathan Barré porte décidément bien son patronyme, après le sympathique ''Max et Léon'' estampillé ''La grande Vadrouille'' qui aurait avalé ''La 7ème Compagnie'', voici venu le temps du barré ''Bonne Conduite'', un ''Road Movie'' qui aurait cette fois-ci dévoré un ''Vigilante'' aux accents de ''Giallo'' avant de s'attaquer à un polar mythique (vous découvrirez vous-même lequel), pour mieux régurgiter un long-métrage azimuté et très drôle qui voit Pauline Cloarec (Laure Calamy), une formatrice dans un centre de rattrapage de points de permis, devenir, la nuit, une sérial killeuse de chauffards. Une sortie de route hasardeuse - au sens propre comme au figuré - viendra semer le trouble, dans la région, lorsque 2 enquêteurs ; le commandant Kervella (David Marsais) et le capitaine Giordano (Grégoire Ludig) arriveront sur les lieux. Le duo du Palmashow viendra enquêter dans le sillage de la tueuse. Sous fond de gros synthés qui tachent - que n'aurait pas renié John Carpenter - le film enchaîne les poursuites nocturnes avec le souci du détail qui claque (les flammes dans les yeux de Pauline, lorsqu'elle regarde une carcasse de véhicule brûlé) et les moments décalés où les situations absurdes côtoient les bons mots.

Durant 1h30, nous sommes devant un clip à rallonge de la sécurité routière sous acide.

Cet ovni noir et cinglant passe sous les radars de la démago servie habituellement dans le cinéma français, à l'instar du génial ''Barbaque'' de Fabrice Eboué, il y a quelques mois !