Afin de célébrer son ascension sociale, un bel appartement dans Paris, un journaliste américain invite les quatre femmes qui ont compté dans sa vie, dont son ex-épouse et sa maitresse. Mais en fait, ce diner cache en fait une volonté de meurtre en décrochant légèrement la balustrade afin que la personne meure en faisant passer cela pour un accident.
Quand on pense à Henri Decoin, il ne fait nul doute que ses meilleurs films sont avec Danielle Darrieux, à la fois son ex-épouse mais avec qui il a tourné de nombreuses réussites, dont Battement de coeur ou La vérité sur Bébé Donge. Là, c'est un whodunit, comme diraient les anglo-saxons, et bizarrement, je trouve que la sauce ne prend pas. Pas seulement à cause de la choucroute en guise de coupe de cheveux qu'arbore Darrieux (la première épouse), mais aussi au fait qu'il est difficile de croire que Michel Auclair soit américain, jusqu'à lui faire prendre un léger accent, ce qui est ridicule. Coproduction italienne oblige, on retrouve aussi Lyla Rocco et Miriam Di San Servolo, dont les atouts sont fort mis en avant, à se demander comment elles pouvaient respire ! Et il y a enfin Corine Calvet, qui joue l'épouse d'Auclair, qui va avoir un rôle important.
Finalement, dans ce film sans grand intérêt, Decoin réussit quelque chose de pas évident ; de présenter des personnages qui sont montrés comme cyniques, sombres, mesquins, bref qui méritent à leur façon le destin qui peut les attendre. Cela donne un film assez mineur pour ce réalisateur talentueux.