Partis pour un braquage minutieux, un malfrat minable (Jean Carmet) et ses deux complices se trompent d'étage et de logement mais comptent quand même détrousser un magnat du disque (Bernard Blier) chez lequel ils se sont introduits.
Dans l'appartement du "vieux lion" puis , pour finir, dans sa maison de campagne, prend forme une situation surréaliste entre des otages récalcitrants et des malfaiteurs pris de court, sans autorité ni idées.
Michel Audiard n'est pas un très bon metteur en scène et sans doute n'a-t-il aucune ambition dans ce domaine. Sa réalisation est souvent terne, rudimentaire, et la comédie, faute de soin et d'équilibre, manque parfois de rythme, voire pour certaines séquences, de contenu. Audiard sacrifie la mise en scène aux dialogues qui sont sa marque de fabrique et au plaisir de diriger des comédiens rompus à sa dialectique (encore qu'on peut être surpris par la scène avec l'inattendu Michel Bouquet). De fait, les litotes de Carmet, braqueur dépassé par les évènements, et les rugissements de Blier, riche arrogant, et pour ne citer qu'eux, fondent l'unique intérêt de la comédie. Les aphorismes et les paradoxes de l'auteur, entre truculence et trivialité, se multiplient, bien plus efficaces que les nombreux rebondissements d'une intrigue traitée avec trop de désinvolture.