Je tiens à préciser que la CIA nie toute implication dans cette affaire
Je suis triste à la vue de toutes ces notes pathétiques, pour un classique de mon enfance, à l'humour bon enfant, que je prends encore beaucoup de plaisir à regarder et qui a le don de me mettre de bonne humeur.
Le casting lui-même respire à la fois le gag et l'hommage au cinéma de genre : 3 acteurs originaux des James Bond - dont M et Moneypenny, excusez du peu - le trublion Mickey Rooney, David Tomlinson (Mr Banks dans Mary Poppins), Léon Zitrone (en espion français parfaitement anonyme), Jeane Manson, l'effrayant Víctor Israel, Lingfeng Shangguan, Siu Tien Yuen (le maitre de la boxe ivre dans Drunken Master), Jacques Marin, et même l'impérial Philippe Castelli. Sans oublier les Charlots, bien sûr, mais aussi des sosies des Marx Brothers, de Hitler, et de Nixon, complétés par des versions chinoises de Laurel et Hardy. Cela suffit à poser le niveau de n'importe quoi de Bons Baisers de Hong Kong.
Le scénario n'est que prétexte à une course à Madrid, à Londres, et surtout à Hong Kong, avec des acteurs qui cabotinent mais se font apparemment très plaisir, des gags délirants, des cascades signées Rémi Julienne et réalisées aux moyens d'un nombre conséquent de voitures, des combats de kung-fu, des gentlemen très distingués, des Américains gros et balourds, et même des numéros de danse mettant en scène un Mickey Rooney fou-furieux.
Alors évidemment, si les Chinois de 82 ans qui carburent au ginseng, les Charlots déguisés en Beattles, les présidents américains (en caleçon) qui commentent le film par de magnifiques "c'est sûrement un complot communiste", et les espions français armés d'une baguette de pain ne vous font pas rire, je ne peux rien pour vous.
Bons Baisers de Hong Kong est un film aussi con que rafraichissant, rempli d'une passion véritable pour le cinéma et ses représentants, lesquels nous font ici partager leur bonne humeur. Comment est-il possible de ne pas se laisser séduire ?