Golden Aïe aïe aïe !

Bons baisers de Pékin, une révision des James Bond à la sauce "comédie pouet-pouet chinoise" (Stephen Chow, quoi) qui est aussi décérébrée que réjouissante ! Toutes les références y passent, avec le méchant aux dents en acier, la fille coéquipière

, le boss dans la petite télé, Monsieur Q et ses accessoires improbables, le côté surpuissant et charmeur de Monsieur Bond... Sauf que ce Bond-là, un boucher-charcutier de profession, est aussi un énorme empoté qui trébuche sur la moindre dalle qui dépasse, fait gaffe sur gaffe, casse tout autour de lui avec la grâce d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, et n'arrive pas à tomber la fille. On se marre comme des fous, grâce au rythme très "punchy" (qui a la patate), aux gags loufoques qui ne s'arrêtent jamais, à des acteurs impeccables (ce Bond à la tête de bienheureux nous a fait vraiment rire), et une intrigue de taupe à démasquer qu'on nous révèle dès le début (comme un pied-de-nez à tout le suspens très pompeux qu'on nous fait d'habitude dans les films d'espionnage : ici on s'en fiche,

c'est ultra bête, mais on capte bien l'idée, et ce running-gag "jusque dans la cuvette des toilettes" nous a surpris par sa capacité à aller toujours plus loin). On avait déjà notre Austin Powers populaire (et un Johnny English en renfort si besoin est) pour se payer la tête du célèbre agent secret, ici les chinois ne sont pas en reste dans la folie furieuse de leurs gags, et évidemment dans les cascades assez impressionnantes. Ce Monsieur Bond qui réussit tout par chance plutôt que par talent, et est le seul niais à ne pas s'en apercevoir, nous a fait beaucoup rire !